Vidalies diffère les nouveaux projets ferroviaires

Par latribune.fr avec AFP  |   |  444  mots
"Les choix qui ont été faits ces dernières années, notamment de lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps, se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes", estime Alain Vidalies.
Le gouvernement souhaite se consacrer en priorité à la maintenance des "trains du quotidien". Il reporte ainsi de deux ans notamment la construction de nouvelles gares.

Le gouvernement souhaite consacrer l'ensemble des moyens financiers disponibles à la maintenance du réseau. C'est pourquoi il a décidé de différer les projets ferroviaires nouveaux, a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies. Interrogé par la députée PS des Côtes-d'Armor, Viviane Le Dissez, le ministre a déclaré:

"Il faut passer du curatif au préventif et c'est pour répondre à ce défi que SNCF Réseau (le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, ndlr) a informé un certain nombre d'élus que de nouveaux travaux d'amélioration, de construction de nouvelles gares, allaient être différés de deux ans".

La priorité: améliorer la qualité les transports du quotidien

"Le gouvernement fait un choix. Il l'annonce: c'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien", a-t-il expliqué, estimant que "c'est le défaut de maintenance qui explique les incidents du quotidien".

"On ne peut pas s'engager à tout faire en même temps. Il y a une priorité. (...) Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler", a-t-il ajouté.

Et le ministre de renchérir:

"Il ne saurait être question que la sécurité soit mise en cause".

Un "comité de suivi de la sécurité ferroviaire" se réunira dès mercredi

Alain Vidalies a déploré "les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps, (qui) se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie".

Le ministre a ainsi appelé "à la responsabilité de chacun, à la responsabilité des élus, dont certains ont déjà été informés, à la responsabilité aussi de la SNCF, à qui (il a) donné des instructions très précises".

La création d'un "comité de suivi de la sécurité ferroviaire" avait été annoncée par le secrétaire d'Etat au mois de septembre, suite aux conclusions d'un "audit stratégique" diligenté par l'Etat après l'accident de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en juillet 2013. Ce comité doit se réunir mercredi soir pour la première fois, sous la présidence de Vidalies lui-même, et se tiendra tous les six mois. Il est chargé du suivi et de la mise en œuvre des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents suite à l'accident de Brétigny-sur-Orge et de la mise en oeuvre d'un plan d'actions pour la sécurité ferroviaire.