La SNCF présente son plan anti-fraude

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  319  mots
Chaque année, la fraude coûte environ 300 millions d'euros à la SNCF.
Les fraudeurs devront régler 50 euros en plus du prix du billet, contre 35 euros auparavant. Un droit de communication a également été ouvert par le ministère de l'Intérieur, donnant accès à ses fichiers pour la SNCF, afin de permettre l'identification des fraudeurs.

| Article publié à 11h22, mis à jour à 11h50.

Il n'avait pas augmenté depuis 2003. La SNCF a présenté vendredi 20 février lors d'une conférence de presse un vaste plan de lutte contre la fraude, et annoncé que le tarif de l'amende pour les voyageurs sans billets passe, à partir du 2 mars, de 35 à 50 euros.

"Nous voulons inverser durablement la tendance et casser la fraude organisée", a commenté la directrice des trains, Maud Bailly.

Cette amende peut, si elle n'est pas réglée par le contrevenant, être majorée jusqu'à 375 euros. Le montant de l'amende n'avait pas été revalorisé depuis 2003, a précisé la SNCF. Les contrôles à bord des trains, ainsi qu'à quai, avant et après le voyage, seront également augmenté.

Collaboration avec le ministère de l'intérieur

Chaque année, un million d'amendes sont payées à bord des trains, mais le taux de recouvrement des procès-verbaux n'est que de 10%. Afin d'améliorer leur efficacité, la SNCF a décidé d'allonger le délai de recouvrement des procès-verbaux, qui passe de deux à quatre mois. Un droit de communication a également été ouvert par le ministère de l'Intérieur, donnant accès à ses fichiers pour la SNCF, afin de permettre l'identification des fraudeurs.

Par ailleurs, la répression à l'encontre des 22.000 multi-fraudeurs recensés sera durcie: le seuil au-delà duquel un fraudeur devient multi-fraudeur est abaissé de 10 à 5 procès-verbaux, et le dépôt de plainte devient systématique.

Un coût de 300 millions d'euros par an

Chaque année, la fraude coûte environ 300 millions d'euros à la SNCF. Un chiffre "relativement stable", expliquait en 2013 Frédéric Cuvillier, alors ministre chargé des transports. Il déclarait alors que :

"La fraude dans les transports en commun constitue une nuisance à la qualité du service public, une perte de recettes pour l'exploitant du service de transport et génère un sentiment d'insécurité et d'injustice parmi les voyageurs."