Air France-KLM  : les réservations chutent dangereusement

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  341  mots
Jean-Marc Janaillac a indiqué que les réservations avaient chuté de 5 à 10% entre juin et août et que ce recul s'accentuait entre 5 et 10% d'ici à la fin de l'année. S'ajoute aussi la baisse de la recette unitaire en raison d'une surcapacité sur le marché.

Pour Air France-KLM, le profil de l'année 2016 est bien à l'opposé de celui de 2015. Excellent l'an dernier après six premiers mois difficiles, l'été a été mauvais cette année après un bon premier semestre (le premier trimestre surtout).

Impact des attentats

Avec les attentats en Europe, les grèves des navigants, les réservations ont baissé de 5% entre juin et août » a déclaré ce mardi le PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, lors d'un point presse au salon du tourisme IFTM Top Resa.

Cette tendance «s'accentue sur la fin de l'année avec une baisse de 5 à 10%», a-t-il précisé en faisant état de la désaffection des clientèles japonaise, chinoise et américaine.

Surcapacités

Cette baisse des réservations se double d'un recul de la recette unitaire en raison «d'une surcapacité sur de nombreuses destinations ». A tel point qu'elle absorbe une grande partie de l'impact favorable de la faiblesse du prix du carburant. a

A tel point que certains analystes n'excluent pas en 2017 une baisse du bénéfice d'exploitation du groupe par rapport à 2016 (pourtant marquée par deux grèves), à un peu plus de 1 milliard d'euros, contre plus d'1,1 milliard cet année. Les effets positifs du prix du carburant sur les comptes devraient en effet diminuer l'an prochain. Cet impact positif en 2016 provient en effet essentiellement d'une diminution de la partie couverte (à un prix plus élevée que le prix du marché) par rapport à 2015. Cet effet sera moindre l'an prochain.

Il n'empêche, même s'il est largement inférieur à celui de ses concurrents, ce niveau de performance reste élevé dans l'histoire d'Air France-KLM. Et il ne facilite pas les discussions avec les syndicats pour négocier de nouvelles économies, nécessaires pour rester dans le vert quand le prix du carburant remontera.

C'est dans ce contexte que le nouveau PDG d'Air France-KLM planche sur son plan stratégique qu'il présentera début novembre. Il se prononcera notamment sur la mise en place ou pas d'une low-cost long-courrier à l'intérieur du groupe.