Coronavirus : la Norvège apporte une bouffée d'oxygène à Norwegian Air Shuttle

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  339  mots
(Crédits : TT News Agency)
La Norvège va garantir à 90% 6 milliards de couronnes (502 millions d'euros) de prêts bancaires aux compagnies aux compagnies aériennes norvégiennes à cours de liquidités, dont la moitié pour la compagnie low-cost Norwegian. La Suède et le Dannemark ont également aidé SAS.

Bonne nouvelle pour Norwegian Air Shuttle. Frappée de plein fouet par l'effondrement du trafic aérien et la fermeture des frontières américaines, son principal marché long-courrier, la compagnie low-cost norvégienne, déjà en difficulté avant la crise du coronavirus en raison d'une dette colossale et les déboires du B737 MAX, reçoit une bouffée d'oxygène. A cours de liquidités, elle va pouvoir emprunter auprès des banques. L'Etat norvégien va en effet garantir à hauteur de 90% les prêts bancaires de ses compagnies aériennes à hauteur de 6 milliards de couronnes (502 millions d'euros) : la moitié pour Norwegian (3 milliards de couronnes), le reste pour SAS (1,5 milliard de couronnes) et des compagnies régionales comme Widerøe.

Norwegian n'avait plus que quelques semaines à vivre

Des mesures immédiatement qualifiées de "très positives" par Norwegian qui annulé 85% de ses vols et mis au chômage partiel 7.300 salariés. La semaine dernière Norwegian et d'autres compagnies avaient estimé que les mesures annoncées par le gouvernement de suspendre la redevance passager jusqu'au 31 octobre et la taxe aéroportuaire au premier semestre ne correspondaient pas au besoin urgent des compagnies de disposer de cash. Jacob Schram, le directeur général de Norwegian, avait prévenu que sans nouvelles liquidités, la compagnie n'avait plus que "quelques semaines" à vivre.

"Nous avons été très clairs sur le fait que nous avons besoin de liquidités et nous en avons besoin rapidement. Nous sommes très reconnaissants que cela nous soit maintenant offert", a commenté lors d'une conférence de presse Jacob Schram.

SAS également aidée

Mardi, la Suède et le Danemark voisins étaient eux aussi venus en aide à SAS dont ils détiennent à eux deux 80% du capital, en s'engageant à lui apporter plus de 275 millions d'euros sous forme de garanties d'Etat. Le transporteur scandinave a décidé de l'arrêt de la "majeure partie" de son trafic et de la mise au chômage partiel de jusqu'à 10.000 employés, soit 90% de ses effectifs.