Ferroviaire : l'Etat va remplacer les vieux Corail de la ligne « Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille »

Par latribune.fr  |   |  548  mots
En attendant la livraison des nouveaux trains sur la ligne Bordeaux-Marseille, Clément Beaune dit avoir demandé à la SNCF des améliorations à très court terme. (Crédits : POOL)
L'Etat va investir 450 millions d'euros dans l'achat d'une vingtaine de nouveaux trains pour remplacer les vieux Corail sur la ligne Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille.

L'axe ferroviaire « Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille » est, selon Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, qui s'est exprimé dans Sud Ouest, l'une des lignes les plus en difficulté de France, en termes de retard et de qualité de service.

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Pour pallier ces désagréments subis par les passagers, elle va ainsi bénéficier de la part de l'Etat d'un très fort investissement de 450 millions d'euros qui servira  à acheter des rames et mettre en place un centre de maintenance. « Une vingtaine de trains vont être commandés pour équiper la ligne, avec une livraison début 2027 », a précisé le ministre.

Les vieux trains Corail sont à bout de souffle

L'annonce de cette commande était très attendue, car les vieux trains Corail en service sur cette liaison sont à bout de souffle. La SNCF a déjà acheté pour le compte de l'Etat 28 trains au constructeur espagnol CAF, destinés aux lignes Intercités Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont. Le contrat comprend 75 rames en option, dont une partie est prévue pour Bordeaux-Marseille. Ces trains doivent être construits dans l'usine alsacienne de Reichshoffen, que CAF a récemment rachetée au groupe français Alstom.

En attendant la livraison des nouveaux trains, Clément Beaune dit avoir demandé à la SNCF des améliorations à très court terme : « Nous allons renforcer la maintenance de la climatisation. Nous allons tester la peinture blanche sur les trains pour lutter contre la chaleur et équiper toutes les gares de fontaines à eau », a-t-il assuré. « Nous allons également augmenter les effectifs de sûreté de 25% et le nombre d'agents par train qui seront deux sur 75% des trajets. »

La transversale Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille fait partie des « trains d'équilibre du territoire » (TET), plus connus sous le nom d'Intercités, subventionnés par l'Etat et exploités par SNCF Voyageurs avant une prochaine ouverture à la concurrence.

La LGV Bordeaux-Toulouse est sur les rails, les oppositions ne désarment pas

Pour le lancement de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, « tous les ingrédients sont là pour que le projet démarre », assure Clément Beaune, « en commençant par les aménagements ferroviaires aux abords de ces deux villes ». Ce Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), dans les cartons depuis 1991 et relancé ces dernières années, vise à relier, en 2032, Toulouse à Paris en 3h10 et à Bordeaux en 1h05, gagnant une heure sur l'itinéraire actuel. Cinq ans après, selon la présidence du GPSO, un tronçon empruntant l'est de la forêt landaise devrait rallier Dax à Bordeaux en vingt minutes de moins que le tracé existant. Les premiers travaux sont attendus fin 2023 et les oppositions se font entendre. A l'appel de l'association LGVEA et des collectifs « LGV Ni ici ni ailleurs » (LGV-NiNa) et « Stop-LGV Bordeaux Métropole » une « balade naturaliste » a été organisée samedi dernier à la mi-journée pour visualiser l'emprise de la future ligne à Saint-Médard-d'Eyrans, à une quinzaine de kilomètres au sud de Bordeaux. Les opposants dénoncent un « projet mortifère » qui conduirait selon eux à l'artificialisation de 5.000 hectares, en traversant notamment la vallée du Ciron, affluent de la Garonne, où se trouve une hêtraie ancestrale.

(Avec AFP)