L’Hyperloop d'Elon Musk bientôt testé en conditions réelles

Par Laszlo Perelstein  |   |  363  mots
Malgré l'absence de produit fini, le projet de train hyper grande vitesse intéresse de nombreuses entreprises et pays.
Circulant sur des coussins d'air dans un tube à basse pression, le train "va léviter, atteindre la bonne vitesse et ralentir" sur une distance de 500 mètres. La société Hyperloop One vise un lancement d'ici à 2020 pour le transport de marchandises.

Enfin un test grandeur nature pour l'Hyperloop. Le train futuriste à très grande vitesse né de l'imagination du milliardaire américain Elon Musk (cofondateur d'eBay à la tête de Tesla et Space X) va effectuer son premier test en conditions réelles d'ici à trois mois à Apex, au nord de Las Vegas, rapporte le Las Vegas Review Journal, citant Nick Earle, vice-président des opérations de terrain à travers le monde d'Hyperloop One (ex-Hyperloop Technologie).

Circulant sur des coussins d'air dans un tube à basse pression, le train "va léviter, atteindre la bonne vitesse et ralentir", a-t-il expliqué au journal dans une interview, précisant que le premier test se ferait sur une ligne droite de 500 mètres. Au cours des prochains moins, cette distance sera étendue de "quelques kilomètres", a-t-il ajouté. En mai déjà, des tests partiels avaient eu lieu et s'étaient révélés concluants, mais ils n'impliquaient que le rail et le "traîneau" sur lequel sont installés passagers et cargaisons, contrairement au prochain test qui inclura l'iconique tube.

Opérationnel dès 2020 ?

Malgré l'absence de produit fini, le projet de train hyper grande vitesse intéresse de nombreuses entreprises et pays. Des études de faisabilité ont ainsi été menées en Russie et à Dubaï, tandis que la SNCF a investi dans Hyperloop One aux côtés de neuf autres investisseurs dans le cadre d'une levée de fonds de 80 millions de dollars révélée en mai.

Si le test se révèle concluant, Hyperloop One espère avoir un train opérationnel pour le transport de marchandises d'ici à 2020. Il faudra vraisemblablement attendre une à deux années supplémentaires pour ce qui est du transport des passagers. Pour l'heure, les équipes de l'entreprise travaillent déjà à l'intégration de véhicules autonomes pour fournir un service de transport de porte-à-porte, selon les déclarations de Nick Earle. Un tel service pourrait, et devrait selon toute logique, être assuré par le constructeur de voitures électriques Tesla, qui travaille activement sur le développement d'une flotte de voitures sans chauffeur, mettant régulièrement à jour le logiciel Autopilot installé dans ses véhicules.