La reconnaissance faciale au passage aux frontières va soulager Roissy et Orly cet été

Par latribune.fr  |   |  415  mots
Un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés à Orly, mais aussi à Roissy. (Crédits : Gonzalo Fuentes)
Des sas équipés d'un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés à Orly et Roissy-Charles de Gaulle afin de rendre "plus fluides" les contrôles aux frontières.

Contrairement à l'an dernier, les temps d'attente au passage des frontières dans les aéroports devraient être corrects cet été dans les aéroports parisiens. Des sas équipés d'un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés à Orly et Roissy-Charles de Gaulle afin de rendre "plus fluides" les contrôles aux frontières, a annoncé ce vendredi 6 juillet la ministre des Transports Élisabeth Borne en visite à Orly, à l'occasion des départs en vacances.

ADP a financé les nouveaux PARAFE

Le déploiement de cette nouvelle génération de systèmes Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) était très attendu, après un été 2017 marqué par une situation chaotique dans les aéroports français où, en pleine saison touristique, le durcissement des contrôles aux frontières avait provoqué de longues files d'attentes et l'exaspération des passagers (jusqu'à trois heures à Orly). Ces Parafe sont une nécessité pour absorber un trafic passagers en forte hausse par rapport à l'an dernier.

"Le gouvernement s'est mobilisé pour avoir cette année un passage beaucoup plus fluide", a assuré la ministre, rappelant que 300 policiers supplémentaires avaient été affectés à Roissy et Orly.

Pour autant, c'est ADP qui a financé ces nouveaux sas. "On s'est donné l'objectif de pas dépasser 30 minutes d'attente pour les passagers de l'Union européenne et pas plus de 45 minutes pour les passagers hors Union européenne. Ce sont des objectifs qui sont tenus", a-t-elle ajouté. En effet, depuis la fin de l'année dernière, ces temps d'attente sont tenus.

Contrôle en 10 à 15 secondes

Ces nouveaux sas, dans lesquels le visage du passager est scanné afin d'être comparé à la photo de son passeport, permettent un contrôle plus rapide que les précédents "Parafe" à contrôle digital : 10 à 15 secondes, contre 30 à 45 pour le contrôle des empreintes.

Autre avantage : 45% des passagers des aéroports parisiens sont éligibles à ce système de reconnaissance faciale - les ressortissants majeurs des pays de l'Union européenne, de Norvège, de Suisse ou encore du Liechtenstein -, alors que seuls 10% peuvent emprunter les sas de reconnaissance digitale.

Quinze sas sont désormais opérationnels à Orly et 21 à Roissy. "Nous en aurons au total 95 à la fin de l'année, après une deuxième phase de déploiement qui débutera en septembre", a indiqué à l'AFP Edward Arkwright, directeur général exécutif, en charge du développement, de l'ingénierie, et de la transformation de Groupe ADP.