ADP : la reconnaissance faciale au passage aux frontières de Roissy décalée

Le système de Gemalto ayant rencontré des dysfonctionnements, les premiers sas de reconnaissance faciale des passagers sont désormais prévus le 18 juillet prochain.
Fabrice Gliszczynski
Suscitant de gros espoirs d'amélioration, la mise en place des sas de reconnaissance faciale Parafe a été décalée.

Les longues files d'attente constatées l'été dernier dans les aéroports parisiens après le renforcement des mesures de contrôle des passagers (jusqu'à 3 heures à Orly), seront-elles de retour cet été ? Si ADP a repris, fin 2017, le contrôle de la situation avec des temps d'attente inférieurs à 30 minutes pour un vol dans l'espace Schengen et à 45 minutes pour un vol international, les conditions nécessaires pour passer sereinement l'été sont, en revanche, sous pression. Suscitant de gros espoirs d'amélioration, la mise en place des sas de reconnaissance faciale Parafe a été décalée. Le système de Gemalto a en effet rencontré quelques bugs et son homologation, prévue initialement début avril, a été repoussée.

«Nous sommes sur un calendrier recalé et ambitieux. Le premier sas devrait être opérationnel le 18 juillet », a expliqué ce mercredi Edward Arkwright, directeur général exécutif, en charge du développement, de l'ingénierie et de la transformation, à l'occasion d'une rencontre avec la presse.

Jusqu'ici, ce système devait être lancé au printemps pour être bien rodé dès le début de l'été.

« Ce n'est pas un problème d'installation de réaménagement des sas, le boulot sera fait. Fin mai, les sas seront installés et ils commenceront à être réaménagés pour basculer de la reconnaissance digitale à la reconnaissance faciale. Il faut que la chaîne informatique de la police et de Gemalto puissent suivre, ce qui sera le cas 18 juillet », a-t-il dit, en précisant que le reste du dispositif était maintenu, notamment le renforcement des effectifs de police décidé l'an dernier (300 policiers supplémentaires).

« Le degré de sensibilisation par ADP est identique à celui de l'an dernier et celui de la préparation du système est largement supérieur », a-t-il ajouté.

Pour autant, avec la croissance du trafic, il y a aura plus de passagers dans les aérogares.

"Plan B"

Au cas où, ADP propose un plan B. Si jamais le système de reconnaissance faciale n'était pas complètement opérationnel, l'opérateur aéroportuaire prône la mise en place d'un système en mode dégradé avec du personnel d'ADP pour palier les éventuels dysfonctionnements du système. « ADP a financé les Parafe, et est prêt à payer des modes qui ne sont pas encore nominaux pour qu'un service de qualité soit rendu aux passagers », a expliqué  Edward Arkwright. « C'est une condition pour que le franchissement de la frontière soit conforme aux engagements du gouvernement », a-t-il ajouté. ADP devrait compter une cinquantaine de Parafe cet été.

Par ailleurs, le groupe aéroportuaire va mettre en place comme à Madrid des postes d'inspection filtrage pour les familles à Orly (hall B), et à Roissy au terminal 3, dans le hall L du terminal 2 E et dans la liaison des terminaux A et C.

Lire aussi : Les aéroports français craignent à nouveau du bazar cet été au passage aux frontières

Fabrice Gliszczynski

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