La SNCF dans le rouge après les grèves et les inondations

Par latribune.fr  |   |  243  mots
Pour remonter la pente, la SNCF vise "plus de 750 millions" d'euros d'économies en 2016.
Malgré un chiffre d'affaires en hausse, les mouvements sociaux et les intempéries ont coûté cher à la compagnie ferroviaire.

La SNCF accuse une perte nette de 159 millions d'euros au premier semestre 2016. C'est la première perte semestrielle depuis sept ans, et les causes sont toutes trouvées selon un communiqué de l'entreprise : "Les grèves des mois de mars, avril, mai et juin 2016 ont fortement dégradé les résultats du groupe" et "à cela s'est ajouté le coût des travaux consécutifs aux inondations".

Fin juin, le coût des grèves de cheminots estimé à 310 millions se décompose de la manière suivante : 250 millions d'euros de manque à gagner, remboursements et pénalités pour la branche SNCF Mobilités, et 60 millions pour SNCF Réseau représentant les péages non-perçus.

Une dette de 52,3 milliards d'euros

Le chiffre d'affaires, en hausse de 2,6% à 16 milliards d'euros, est dû essentiellement au rachat du logisticien américain OHL et à la prise de contrôle d'Eurostar. Hors opérations de périmètre, la SNCF, qui vise une croissance de 2% en 2016 explique donc qu'il sera "difficile d'atteindre les objectifs".

Pour remonter la pente, la SNCF vise "plus de 750 millions" d'euros d'économies en 2016 après un effort de 650 millions en 2015. Elle a cependant engagé 4 milliards d'euros d'investissements sur les six premiers mois de l'année, dont 2,9 milliards sur ses fonds propres, notamment pour financer "la régénération du réseau". Conséquence mathématique, sa dette s'est accrue de 2,2 milliards, et atteint désormais 52,3 milliards d'euros, dont 44,1 milliards pour SNCF Réseau.