Le chaos à Air France fait dégringoler Air France-KLM en Bourse

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  291  mots
(Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)
Ce lundi la réaction des marchés au départ du PDG Jean-Marc Janaillac et de la situation dans laquelle se trouve Air France a été sans appel. Le cours de Bourse a plongé de 15%.

Le conflit salarial à Air France ne finit pas de faire des dégâts. Alors que les 14 jours de grève (15 demain) a déjà coûté près de 300 millions d'euros à la compagnie, l'annonce vendredi après la clôture de la Bourse du départ du PDG d'Air France-KLM et d'Air France, Jean-Marc Janaillac, a fait plonger le cours de Bourse du groupe de près de 15% ce lundi à un peu plus de 7 euros. Air France-KLM qui a vu sa valorisation boursière s'éroder de moitié depuis le début de l'année ne vaut qu'un plus de 3 milliards d'euros, contre 6,6 milliards pour Easyjet, plus de 11 milliards pour Lufthansa, 14 milliards pour IAG (Iberia, British Airways, Aer Lingus, Vueling), 18,5 milliards pour Ryanair.

"Pas d'accord + pas de PDG = pas bon", écrivent dans une note les analystes de Bernstein."Cela laisse la compagnie sans dirigeant, avec un conflit qui se poursuit et des syndicats sans doute renforcés et encore moins susceptibles de faire des concessions".

Quel successeur?


Les investisseurs attendent désormais de voir le profil du successeur de Jean-Marc Janaillac. Selon un analyste, un profil qui ne donnerait pas de signaux positifs sur la perspective de mesures d'amélioration de la performance d'Air France ne ferait pas remonter le cours de l'action. Pour lui, l'absence de décisions fragilisera le groupe au moment où le prix du pétrole remonte, avec, à terme des baisses de parts de marché significatives.

Pour autant, il va falloir attendre un peu. Le conseil d'administration a prévu d'annoncer le 15 mai, jour de l'assemblée générale des actionnaires, "une solution de gouvernance de transition". Administratrice du groupe, Anne-Marie Idrac, tient la corde pour assurer l'intérim et lancer la campagne de recrutement.