Le train du futur Hyperloop pourrait débarquer en Grande-Bretagne

Par Grégoire Normand  |   |  466  mots
Quelques mois après le test du premier prototype dans le désert du Nevada, le gouvernement anglais pourrait accueillir le projet Hyperloop.
Le projet futuriste de train supersonique d'Elon Musk, Pdg de Tesla et fondateur de SpaceX pourrait voir le jour en Grande-Bretagne.

Le gouvernement britannique semble très intéressé pour développer le train du futur sur son territoire. C'est ce qui ressort d'une enquête publiée par Wired et qui explique que deux sociétés américaines sont en contact avec l'exécutif anglais. D'après un membre de la firme Hyper Loop One, le gouvernement aurait apporté "une solide réponse" sur le potentiel des infrastructures de transport anglaises. Cette annonce a eu lieu quelques mois après que des représentants du gouvernement ont assisté à des essais du fameux train dans le Nevada en mai dernier.

La firme américaine est également en discussion avec le groupe Peel qui possède la route Manchester Canal. "L'Hyperloop pourrait connecter toutes les grandes métropoles du nord de l'Angleterre entre elles, et pas juste Londres," explique Alan James, vice-président du développement commercial à Hyperloop One. Il prend l'exemple de Londres/Manchester "qui pourrait se faire en 18 minutes."

Une autre compagnie américaine basée à Los Angeles est également en contact avec le gouvernement anglais. Il s'agit de Hyperloop Transportation Technologies. "J'ai rencontré David Cameron (ndlr : quand il était encore au pouvoir)" explique Bibop Gresta, directeur des opérations chez HTT.

Cependant, l'auteur de l'article de Wired est prudent sur ces prises de contact. Il a tenu a rappelé que Hyperloop One a également fait des études de faisabilité du projet dans d'autres pays comme en Russie ou à Dubaï. "Alors que la société Hyperloop One est entrain de construire un prototype dans le désert du Nevada, personne ne travaillait sur d'autres prototypes."

Par ailleurs, les experts interrogés par Wired ont expliqué que la mise en place des infrastructures allait prendre des années, voire des décennies en raison des exigences de régulation, du coût d'acquisition des terres et des procédures complexes inhérentes à un tel projet.

Des annonces antérieures

Ce n'est pas le première annonce de ce genre qui circule. En mars dernier, HTT avait annoncé avoir obtenu un accord avec l'administration slovaque pour construire un système de transport d'ici 2020. Par ailleurs, la volonté de voyager à grande vitesse sur coussin d'air n'est pas un rêve récent comme le rappelait Hervé de Treglode, ingénieur en chef des Mines pour la Tribune. Ce dernier relevait tous les obstacles à surmonter par le projet Hyperloop comme la solidité des tubes qui font circuler les trains et qui seraient soumis à des pressions importantes en raison de la vitesse de l'engin (le but est d'atteindre 1200 km/h).

Ainsi, si de nombreux acteurs semblent intéressés par le projet Hyperloop comme la SNCF qui a investit récemment dans ce moyen de transport, le train supersonique ne semble pas prêt à être utilisé par le grand public.