Les taxis disent non à la table ronde avec les VTC proposée par Macron

Par latribune.fr  |   |  333  mots
Dans un communiqué, l'intersyndicale de taxis relève que "l'intervention de M. le ministre de l'Economie dans un domaine qui n'entre pas dans ses compétences est pour le moins surprenante".
Le Ministre de l'Economie souhaitait organiser une discussion pour "repenser le modèle économique" du secteur. L'intersyndicale de taxis a décliné l'invitation.

Les syndicats de taxis ont indiqué mardi 28 juillet qu'ils boycotteront la table ronde organisée fin août par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, réunissant les représentants de leur profession et des voitures de transport avec chauffeur (VTC).

Emmanuel Macron a annoncé lundi vouloir engager une discussion entre les deux camps pour "repenser le modèle économique de tout ce secteur", souhaitant "un travail apaisé" qui déboucherait sur "des solutions de long terme et constructives".

Pas dans le domaine de compétence de Macron, selon les taxis

Dans un communiqué, l'intersyndicale de taxis (CFDT, CGT, FFTP, FNAT, FNDT, FNTI, FO, GESCOP, SUD, UNIT, UNT) a décliné l'invitation, relevant que "l'intervention de M. le ministre de l'Economie dans un domaine qui n'entre pas dans ses compétences est pour le moins surprenante".

Les organisations rappellent que "les ministres de tutelle des activités concernées", à savoir Bernard Cazeneuve (Intérieur), Alain Vidalies (Transports) et Martine Pinville (Commerce et Artisanat), "se sont d'ores et déjà prononcés et ont fixé un calendrier opérationnel pour la mise en œuvre de la loi du 1er octobre 2014", dite loi Thévenoud, qui réglemente l'activité des taxis et des VTC.

"Par conséquent, l'intersyndicale ne participera à aucune réunion visant à satisfaire les lobbies financiers de certains groupes économiques qui n'ont jamais eu l'intention de respecter la réglementation française en vigueur", est-il écrit.

Concertation "sur l'équilibre économique"

Confronté à un mouvement de taxis ulcérés contre l'application mobile UberPop, développée par l'américain Uber, le gouvernement avait annoncé le 3 juillet qu'un "rapport d'évaluation des nouveaux dispositifs législatifs et réglementaires sera transmis au Parlement à la fin du mois de septembre".

Dans le même temps, il précisait que "les ministères chargés de l'Economie et des Transports engageront très rapidement une concertation sur l'équilibre économique qui favorisera le développement du secteur, en réunissant l'ensemble des parties prenantes".

(Avec AFP)