Perquisition au siège d'Uber France

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  366  mots
Lors de cette perquisition, la police a saisi des téléphones portables mis à disposition des chauffeurs professionnels pour les mettre en relation avec les clients d'Uber
Le siège parisien d'Uber France a été perquisitionné lundi dans le cadre d'une enquête sur son service controversé UberPop, a indiqué la société à l'AFP mardi.

Voilà qui doit réjouir taxis et autres VTCistes. Le siège parisien d'Uber France a été perquisitionné lundi 16 mars. Les locaux de la filiale française du géant américain de la location de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), situés dans le 19ème arrondissement de la capitale, ont été perquisitionnés sur ordre du parquet de Paris, a précisé un porte parole d'Uber France.

Selon le mandat, "pas particulièrement clair et défini" d'après cette source, la justice enquêtait sur l'une des activités controversés d'Uber : son application pour smartphones UberPop. Ce service met en relation des particuliers et des conducteurs non professionnels, ce qui est interdit depuis le 1er janvier 2015, date d'entrée en vigueur de la loi dite "Thévenoud".

"Tentative d'intimidation"

Lors de cette perquisition, la police a saisi des téléphones portables mis à disposition des chauffeurs professionnels pour les mettre en relation avec les clients d'Uber, a-t-il ajouté.

L'entreprise considère cet épisode comme une nouvelle "tentative d'intimidation", a-t-il indiqué, alors que plusieurs dizaines des conducteurs non professionnels d'UberPop ont été verbalisés depuis le début de l'année.

"Nous voyons dans cette perquisition une action disproportionnée, menée sur des bases légales fragiles", a réagi le patron d'Uber France, Thibaud Simphal, interrogé par L'Obs.

Deux QPC et deux plaintes

Uber conteste depuis plusieurs mois la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui encadre l'activité des VTC. La filiale française a ainsi déposé deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), sur l'usage de la géolocalisation et la fixation des tarifs, qui ont été transmises vendredi par la Cour de cassation au Conseil constitutionnel.

Par ailleurs, la maison-mère américaine a déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne, afin d'obtenir l'annulation de la loi Thévenoud.

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>>> Voir aussi de Thibaud Simphal était l'invité du Club Entreprise La Tribune-Chambre de commerce de Paris Île-de-France vendredi 13 février. Retrouvez la vidéo intégrale de l'événement sur latribune.fr, rubrique Live Media.

Flash interview de Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France. / L. Lequien