Résultats financiers : IAG loin devant Lufthansa et Air France-KLM

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  563  mots
(Crédits : Hannah Mckay)
IAG, maison-mère de British Airways, Iberia, Air Lingus, Vueling et Level a réalisé un bénéfice d'exploitation de 960 millions d'euros au deuxième trimestre (+6,6% par rapport à l'an dernier), supérieur aux prévisions des analystes et aux performances de ses rivaux.

Après un premier trimestre difficile, marqué par une chute de 60% de son bénéfice d'exploitation, IAG a affiché des résultats solides au deuxième trimestre de son exercice 2009. Porté par le trafic transatlantique, la maison-mère de British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level, a publié ce vendredi 2 août un bénéfice d'exploitation de 960 millions d'euros, en hausse de 6,6% par rapport à l'an dernier. Une performance largement supérieures aux prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur un résultat de 914 millions d'euros. Ceci pour un chiffre d'affaires de 6,7 milliards d'euros, en progression de 9,5%.

IAG fait largement mieux que ses rivaux Lufthansa et Air France-KLM. Cette semaine, le groupe allemand a publié un bénéfice opérationnel de 754 millions d'euros (-25%) tandis que le groupe français a fait état d'un résultat d'exploitation de 400 millions en hausse de 15,6% par rapport à la même période de l'an dernier qui avait été impactée le coût des grèves à Air France à hauteur de 260 millions d'euros. L'écart est encore plus criant sur le premier semestre. 1,095 milliard d'euros pour IAG contre 418 millions pour Lufthansa et 97 millions pour Air France-KLM.

Hausse du cours de Bourse

Ces résultats, combinée à des prévisions plutôt favorables pour le reste de l'année, a fait bondir le cours de Bourse du groupe de plus de 8% vers 15 heures, alors que les marchés étaient fortement chahutés après l'annonce par Donald Trump de mettre en place de nouveaux droits de douane aux Etats-Unis sur des produits chinois.

"Malgré les vents contraires liés au coût du carburant, nous avons réussi une bonne performance", s'est félicité le directeur général Willie Walsh.

Pas d'effet Brexit sur les réservations

Comme Air France-KLM, IAG a enregistré une hausse de 1,1% de la recette unitaire de 1,1% au deuxième trimestre (à changes constants). Elle avait baissé de 1,4% au premier trimestre. Elle s'est notamment fortement améliorée sur les routes vers Amérique du Nord (+2,9% après un recul de 2,3% au premier trimestre) et a nettement réduit sa baisse en Europe (-1,1% après -5,7%). Les coûts unitaires, carburant compris, ont pour leur part augmenté de 6,3%, ce qui constitue là aussi une amélioration.

Le groupe a maintenu sa prévision d'un bénéfice en 2019 équivalent à celui de l'an dernier  (3,2 milliards d'euros) et s'attend à une amélioration de ses recettes unitaires et de ses coûts hors carburant.

"L'environnement économique est clairement en train de faiblir mais il reste raisonnablement bon", a expliqué Willie Walsh, par ailleurs serein face aux surcapacités dans le secteur.

Dans une interview à la BBC, il a indiqué ne pas percevoir pour le moment d'impact du Brexit sur les réservations alors que la Grande-Bretagne est censée quitter l'Union européenne le 31 octobre. Il a néanmoins exprimé son inquiétude pour l'économie britannique. Concernant la menace de grève de ses pilotes pour des revendications salariales, Willie Walsh a dit qu'il "aimerait espérer" la conclusion d'un accord.

"Etant donné toutes les incertitudes concernant la croissance mondiale et le Brexit, c'est une communication très solide de la part de l'entreprise et elle implique que la tendance sur les réservations est bonne", a écrit Mark Simpson, analyste de Goodbody, dans une note citée par Reuters.