SNCF : les Français plébiscitent la fin du statut de cheminot (sondage)

Par latribune.fr  |   |  371  mots
Près de sept Français sur dix (69%) sont pour la fin du statut de cheminot, selon un sondage Harris interactive pour RMC et Atlantico. (Crédits : Statista*)
Réduction de la dette de la SNCF, qualité de service, prix des billets, maintien des petites lignes, les Français donnent leur avis sur les différentes mesures de la grande réforme du rail voulue par Emmanuel Macron. Et cela ressemble à un plébiscite...

Hier matin, Édouard Philippe a annoncé les grands axes de sa réforme du rail qu'il veut mener à grande vitesse, avant l'été. Dans le viseur du gouvernement - ouverture à la concurrence oblige -, le statut de cheminot, qui ne sera plus accordé aux nouveaux entrants. Les syndicats sont vent debout, et certains menacent le gouvernement d'une grève d'un mois, ce qui rappelle les grandes grèves de 1995. Qu'en pense l'opinion publique ?

Les deux tiers des Français pour l'abandon du statut

Selon un sondage Harris interactive pour RMC et Atlantico publié mardi, près de sept Français sur dix (69%) sont pour la fin du statut de cheminot, comme l'envisage la réforme par ordonnances de la SNCF que le gouvernement veut faire adopter "avant l'été".

D'après cette enquête d'opinion, 54% des Français se montrent favorables au recours aux ordonnances pour faire adopter cette réforme, comme le veut le gouvernement, alors que 46% y sont opposés. Une nette majorité de 69% se prononce pour un abandon du statut de cheminot, contre 31% qui y sont opposés.

Ce qui compte, c'est de réduire la dette de la SNCF

Selon les sondés, cette réforme permettra avant tout de "réduire la dette de la SNCF" (pour 69%), "d'assurer une bonne qualité de service pour les clients" (66%), "d'assurer des prix attractifs pour les clients" (56%) et, à un degré moindre, "de conserver les lignes de train peu fréquentées présentes sur tout le territoire" (50%).

53% ont confiance dans le gouvernement

Plus de la moitié des Français disent avoir confiance dans le gouvernement (53%) et la direction de l'entreprise ferroviaire (52%) "pour faire des propositions de réformes de la SNCF qui vont dans le bon sens". Ils sont une minorité (45%) à faire confiance aux syndicats.

Alors que les organisations syndicales doivent décider mardi d'une riposte unitaire, 43% des personnes interrogées affichent leur soutien à d'éventuelles grèves et manifestations à venir, 38% y étant opposées et 19% étant indifférentes.


(*) Un graphique de notre partenaire Statista.

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Méthodologie :

Sondage réalisé en ligne le 26 février auprès d'un échantillon de 1.010 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (selon la méthode des quotas).

(Avec AFP)