Une réforme par ordonnances de la SNCF "risque de mettre de l'huile sur le feu", a averti lundi le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, alors que le gouvernement doit dévoiler sa "méthode" et son calendrier.
"Trop d'ordonnances ça peut tuer le malade", a ironisé M. Mailly sur Franceinfo, pointant "à la fois un problème de méthode et un problème de fond".
"On ne nous a jamais parlé d'ordonnances sur la SNCF", a-t-il affirmé, estimant que le gouvernement a la "tentation de vouloir passer en force et de confondre vitesse et précipitation".
Des "lignes rouges" (à ne pas franchir?)
"Sur un dossier comme celui-là, il pourrait prendre le temps d'une véritable consultation", a-t-il ajouté, rappelant qu'"il y a des lignes rouges", notamment la question du statut des cheminots.
"Ce sont les cheminots qui vont (en) discuter avec le gouvernement s'il y a possibilité de discuter, (mais) si ça passe par ordonnance, ça risque d'être restreint comme discussion et ça risque de mettre de l'huile sur le feu", a-t-il mis en garde.
Le statut n'est "pas le premier problème"
"Je ne pense pas que le statut soit le premier problème", a poursuivi M. Mailly, soulignant que ce statut "a déjà évolué" avec "l'alignement" du régime de retraite des cheminots qui "est en train de se faire".
"Est-ce que c'est le statut qui est à l'origine des 46 milliards (d'euros) de dette de la SNCF ? Je ne pense pas", a-t-il insisté, dénonçant "un sous-investissement chronique depuis des années à la SNCF".
Et le statut n'est pas à l'origine de "tous les pépins qu'il y a régulièrement gare Montparnasse ou ailleurs", a-t-il relevé.
FO, non représentatif à la SNCF, a appelé à une journée de manifestation le 22 mars, aux côtés de la CGT et de SUD rail.
(Avec AFP)
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