Convention climat : le Medef regrette certaines mesures "extrêmes"

Par AFP  |   |  373  mots
(Crédits : CHARLES PLATIAU)
L'organisation patronale a salué le travail effectué par les 150 citoyens de la Convention climat mais s'inquiète aussi des nouvelles contraintes qui pourraient peser sur les entreprises en difficulté. Emmanuel Macron doit recevoir cette assemblée le 29 juin prochain pour donner une suite à ces propositions.

Le Medef a salué dimanche soir le "sérieux" du travail fourni par la Convention citoyenne pour le climat, mais juge que certaines propositions sont "extrêmes" et déplore le manque de chiffrage des mesures dévoilées.

"Nous étions assez dubitatifs au début. Le boulot a été fait sérieusement, nous avons été agréablement surpris par le sérieux du travail mené", a commenté à l'AFP Patrick Martin, président délégué de l'organisation patronale.

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Il évoque "des bases de discussion" et attend de voir "quand on rentrera dans le détail": "il n'y a pas de chiffrage", a notamment déploré M. Martin, ajoutant que, "à un moment ou à un autre, ces propositions auront un coût".

"Au cas par cas, certaines propositions sont extrêmes", a-t-il estimé, évoquant l'interdiction de certains vols intérieurs, "surtout quand on connaît la situation d'Air France" et le fait que certains territoires sont enclavés.

Patrick Martin a également exprimé sa satisfaction concernant le retrait de la proposition de réduire le temps de travail à 28 heures par semaine: "c'était un chiffon rouge, un suicide économique et social, il a été évacué".

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La Convention citoyenne pour le climat a demandé l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution, ainsi que la création d'un crime "d'écocide" par référendum, renvoyant l'exécutif et le Parlement à leurs "responsabilités" pour l'application des autres mesures, certaines radicales, adoptées après neuf mois de travaux.

Le chef de l'Etat recevra les 150 citoyens de la Convention le 29 juin.

Parmi les propositions figurent la réduction de la vitesse sur l'autoroute de 130 à 110km/h, un encadrement fort de la publicité, avec interdiction des panneaux dans l'espace public extérieur et de la pub pour des produits à fort bilan carbone - comme les gros véhicules type SUV -, ou encore de lourdes taxes sur l'alimentation ultra-transformée et l'interdiction des semences OGM.

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