L’Allemagne ferme ses dernières centrales nucléaires

Par latribune.fr  |   |  340  mots
La centrale de Neckarwestheim, dans le sud-ouest du pays. (Crédits : Reuters)
Berlin va fermer, ce samedi, ses trois derniers réacteurs nucléaires. C’est l’aboutissement d'une sortie de l'énergie atomique engagée de longue date, et qui reste controversée dans le contexte d'urgence climatique.

Il n'y aura bientôt plus du tout de nucléaire en Allemagne. Le pays ferme samedi ses trois derniers réacteurs nucléaires. Il s'agit de l'aboutissement d'une sortie de l'énergie atomique engagée de longue date et qui reste controversée dans le contexte d'urgence climatique. A minuit au plus tard, les centrales d'Isar 2 (sud-est), Neckarwestheim (sud-ouest) et Emsland (nord-ouest) seront déconnectées du réseau électrique.

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Le gouvernement allemand leur avait accordé un sursis de quelques semaines, par rapport à l'arrêt initialement fixé au 31 décembre, mais sans remettre en cause la décision de tourner la page. La première économie européenne va ainsi ouvrir un nouveau chapitre, après avoir été mise au défi de se sevrer des énergies fossiles, tout en gérant la crise gazière déclenchée par la guerre en Ukraine.

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Rendre le pays « plus sûr »

L'exécutif se veut toutefois rassurant. La sécurité énergétique est « assurée » en Allemagne, malgré la mise à l'arrêt définitive des trois dernières centrales nucléaires, ont assuré jeudi les ministres de l'Environnement et de l'Économie, ajoutant que cette décision rendra le pays « plus sûr ». « La grande disponibilité de l'approvisionnement énergétique en Allemagne reste assurée », ont-ils indiqué dans un communiqué.

Pour garantir la sécurité énergétique, Berlin met en avant « le niveau de remplissage élevé des réservoirs de gaz du pays » (64,5%), grâce à l'importation massive de gaz naturel liquéfié (LNG) visant à remplacer le gaz russe dont la première économie européenne était très dépendante. La fermeture des derniers réacteurs aura toutefois été repoussée de six mois, en raison de la guerre en Ukraine qui a provoqué l'hiver dernier l'envolée des prix du gaz et fait craindre des pénuries d'approvisionnement.

(avec AFP)