L'appel d'offres français pour l'éolien "offshore" sera confirmé ce mardi

Par latribune.fr  |   |  325  mots
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Reporté plusieurs fois, l'appel d'offres pour 3.000 MW d'éolien "offshore" au large des côtes françaises sera confirmé ce mardi par Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement à Saint-Nazaire.

Attendue de longue date par les industriels français et étrangers, la première tranche de l'appel d'offres éolien "offshore" sera enfin annoncée officiellement par Nicolas Sarkozy en personne lors d'un déplacement ce mardi à Saint-Nazaire. La région est l'une des cinq "zones propices" désignées, qui s'étalent de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) au Tréport (Seine-Maritime). Initialement, il avait été question de dix zones propices, mais certaines d'entre elles ont d'ores et déjà été rayées de la carte sous la pression des élus locaux. Ce fut le cas de Noirmoutiers, auquel s'est farouchement opposé Philippe de Villiers.

Cette première tranche porte sur 3.000 MW, la moitié de la puissance installée en mer prévue par le Grenelle de l'Environnement à l'horizon 2020. L'installation de ces premières 600 turbines correspond à un investissement de quelque 10 milliards d'euros.

Tous les grands énergéticiens européens sont sur les rangs. Les français Areva (qui a racheté il y a quelques mois l'allemand Multibrid) et Alstom se positionnent sur la fabrication des turbines. Ce dernier, propriétaire de l'espagnol Ecotechnia, a conclu il y a quelques jours un accord exclusif avec EDF Energies Nouvelles, précisément pour répondre à cet appel d'offre. Les modalités en seront précisées dans les prochains mois par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Le tarif de rachat fixé aujourd'hui à 13 centimes d'euros est jugé très insuffisant par les opérateurs, d'autant plus que le coût du raccordement reste à leur charge, contrairement aux autres pays européens où il est pris en charge par les opérateurs électriques. Dans le cadre de cet appel d'offres, un prix du kilowattheure sera proposé par les opérateurs, projet par projet. Outre les énergéticiens et les fabricants de turbines, tout un tissu de sous-traitants est intéressé dans les régions concernées, où se sont d'ailleurs déjà constitués des pôles d'entreprises.