Chine : Les assureurs étrangers ne décollent pas

Les Occidentaux ne tiennent que 5 % de l'assurance-vie chinoise et 1 % du dommage.
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La Chine était annoncée comme l'eldorado des assureurs étrangers en panne de croissance dans les marchés occidentaux saturés. L'accession de la Chine à l'OMC en 2001, et des taux de croissance avoisinant les 30 % depuis 10 ans, promettaient un bel avenir aux assureurs étrangers qui emmenaient avec eux un savoir faire manquant encore aux assureurs chinois.

Dix ans plus tard, les résultats sont pour le moins décevants. Les parts de marchés des assureurs étrangers ne décollent pas. Elles stagnent autour de 5 % pour l'assurance vie et 1 % pour l'assurance de dommages. En 2008, dans une enquête publiée par PricewaterhouseCoopers, les assureurs étrangers avaient estimés leurs parts de marchés à environ 10 % en 2011... Aujourd'hui, dans une enquête similaire les mêmes participants ne pensent pas voir leurs parts de marché augmenter à court terme. Ils estiment même, dans l'étude publiée en octobre 2010, que plusieurs acteurs pourraient quitter la Chine prochainement ou réduire leur participation dans leur joint-venture.

réglementations

Que s'est-il passé pour justifier un tel pessimisme ? D'une part, les assureurs étrangers ont subi de nouvelles réglementations en 2008, destinées à calmer et réguler l'ambition des joueurs locaux de taille moyenne. D'autre part, ils sont toujours soumis à une série de contraintes administratives et protectionnistes qui ne leur permet de s'établir en dehors des grandes villes que très lentement. Cela limite évidemment leur couverture du pays.

La grande majorité des assureurs étrangers ne comptent cependant pas abandonner un marché aussi prometteur. Certains commencent à envisager d'autres solutions que la joint-venture traditionnelle avec un assureur local dans laquelle, de toute façon, ils ne peuvent pas détenir plus que 20 %. Le groupe Axa a ainsi récemment abandonné le contrôle de sa joint-venture traditionnelle avec Minmetals pour s'allier avec la banque ICBC. « Monter des branches dans chaque province s'avère trop long et fastidieux. Les assureurs étrangers sont en train de changer leur approche de la Chine. Ils se montrent plus flexibles. Il faut s'attendre à d'autres alliance du même type que celle d'Axa et ICBC », explique Hans-Joerg Probst qui dirige la section des assurances pour la chambre de commerce européenne.

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