Des milliers de fonctionnaires manifestent à Rome contre Renzi

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Mattezo Renzi, premier ministre italien
Les principaux syndicats dénoncent le gel des salaires depuis six ans ainsi que les réformes annoncées par Renzi

Des milliers de fonctionnaires italiens ont manifesté samedi à Rome à l'appel de leurs principaux syndicats pour dénoncer le gel de leurs salaires depuis six ans et les réformes promises par le chef du gouvernement Matteo Renzi.

Les organisateurs, qui avaient promis 50.000 manifestants, ont assuré qu'il y en avait près du double à l'arrivée du cortège sur l'emblématique Piazza del Popolo. La police n'a pas donné d'indication.

Un climat festif

Les manifestants ont défilé dans un climat festif, sous un ciel bleu après plusieurs journées de fortes pluies, avec ça et là des ballons représentant M. Renzi en Pinocchio.

Dans le cortège se trouvaient des membres des forces de l'ordre, qui avaient menacé en septembre d'une grève inédite si leur rémunération et leurs moyens n'étaient pas augmentés. "J'espère que cette grande manifestation suffira à déboucher les oreilles du gouvernement", a déclaré la secrétaire générale de la CISL, Anna Maria Furlan. "Si on continue à retirer des droits, à de pas renouveler les contrats, ce n'est pas nous qui cherchons l'affrontement. Nous cherchons à défendre une vision positive du travail", a déclaré la patronne de la puissante CGIL, Susanna Camusso, vêtu d'un T-shirt rouge vantant le parfum "Arrogance", en référence au chef du gouvernement.

Menaces de grève générale

Elle a réitéré ses menaces de grève générale, dans les secteurs publics et privés, mais les responsables des autres syndicats se montrent plus prudents.

La tension est vive entre M. Renzi et les syndicats, qui avaient déjà mobilisé le 25 octobre des centaines de milliers de manifestants à Rome contre la flexibilité que le gouvernement veut introduire dans le marché du travail pour favoriser les embauches.

"Les lois ne s'écrivent pas avec les syndicats mais au Parlement", avait répliqué le chef du gouvernement, qui s'appuie sur les 40% de voix obtenues aux élections européennes de juin pour essayer de faire passer les réformes et les coupes budgétaires indispensables compte tenu de l'immense dette publique du pays.