Des Jeux, des joies, halte aux rabat-joie

Par Bruno Jeudy, Directeur de la Rédaction  |   |  498  mots
Bruno Jeudy (Crédits : DR)
EDITO - Retrouvez l'éditorial de Bruno Jeudy, directeur délégué de La Tribune Dimanche.

La France attend ça depuis un siècle. Le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture, elle offrira une fête qui devrait épater le monde entier. Car Paris a choisi de voir les choses en grand avec un défilé des délégations d'athlètes sur la Seine. Un spectacle géant qui donne des sueurs froides aux organisateurs et au ministre de l'Intérieur. Qu'importe ! Le retour des JO d'été vaut bien une fête à la hauteur du défi que l'Hexagone s'est lancé. Il ne s'agit pas seulement de décrocher un maximum de médailles - les plus ambitieux en visent 60 -, mais bel et bien d'apporter un démenti à tous les râleurs qui spéculent sur un désastre annoncé ! Tous ces déclinistes qui jugent la France incapable d'organiser ces Jeux et de relever le triple pari d'un budget raisonnable (pour l'instant la facture est dans les clous), d'une sécurité à toute épreuve et de transports opérationnels (pas le plus facile).

À un peu plus de deux cents jours de l'allumage de la flamme, le patron du comité d'organisation, Tony Estanguet, affiche sa confiance. « On sera prêts », clame-t-il. Et c'est vrai que les Jeux de Paris sont dans les temps, comme l'a relevé le Comité international olympique lors de sa tournée d'inspection. Une première médaille qui n'empêche pas les râleurs d'ergoter. Anne Hidalgo a elle-même jeté un froid en s'interrogeant sur l'efficacité de l'offre des transports. Le placide Tony Estanguet serre les dents et regarde vers la ligne d'arrivée. Le triple champion olympique de canoë esquive les embûches avec maestria et s'arrange pour fluidifier les rapports entre la maire de Paris, la présidente de la Région et le gouvernement.

Certains se moqueront de la méthode Coué d'Estanguet, convaincu que « les JO feront un carton ». Ces Jeux constituent, en réalité, notre dernière chance d'enrayer cet esprit décliniste dans lequel une partie des Français s'enferme depuis trop longtemps. Le moment est venu de faire taire les champions du « c'était mieux avant », relayés par des politiciens peureux ou défaitistes et certains médias qui en font commerce. Voilà une bonne raison de soutenir les Jeux olympiques et paralympiques.

L'un des grands coureurs de l'Histoire, le Tchécoslovaque Emil Zátopek, aimait répéter : « Un athlète ne peut pas courir avec de l'argent dans ses poches. Il doit courir avec de l'espoir dans son cœur et des rêves dans sa tête. » C'est ce qu'auront, espérons-le, nos représentants dans leur tête et dans leur cœur cet été.

La rédaction de La Tribune Dimanche remercie ses lecteurs pour leur soutien et leur adresse ses meilleurs vœux. À l'année prochaine !

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