L'aéroport de Châteauroux veut devenir une plaque tournante de la maintenance européenne

Par Guillaume Fischer  |   |  228  mots
Le nouveau hangar de Châteauroux confortera la filière Aérocentre et ses 115 entreprises en région Centre-Val de Loire (Crédits : DR)
Le futur hangar de près de 9 000 mètres carrés, dont la construction démarrera en 2020, positionnera l'aéroport castelroussin comme l'un des vingt sites dans le monde capable d'assurer la maintenance des gros porteurs.

Le choix de l'entreprise qui occupera le futur bâtiment, mis en appel d'offre courant octobre, devrait être effectué en fin d'année par la région Centre-Val de Loire, maîtresse d'oeuvre du chantier. D'un coût évalué à quinze millions d'euros, dont trois seront pris en charge par l'État, la « cathédrale » d'acier est censée être opérationnelle début 2021. L'ouvrage de 8600 mètres carrés et de 38 mètres de haut renforcera sensiblement la destination industrielle de l'aéroport Marcel-Dassault. Spécialisé dans le fret, il comporte déjà une activité de peinture aéronautique, assurée par Aéro Technique Espace (ATE).

Via la future installation, la palette d'entretien et de réparation sera étendue au maintien de la navigabilité des flottes d'avions (Maintenance Repair and Overall) mais aussi aux opérations de personnalisation ou de mise à niveau (Upgrading) des appareils. De plus, le site castelroussin sera en mesure d'accueillir les gros porteurs commerciaux, Airbus A380, Boeing 747 et Antonov 225, grâce aux volumes du hangar et à la dimension de sa piste d'atterrissage (3,5 kilomètres).

Le lourd investissement consenti par la collectivité devrait se traduire par la création d'une centaine d'emplois supplémentaires sur le site castelroussin, qui en compte déjà 50. Un apport financier bienvenu pour l'économie de la métropole de Châteauroux qui aurait perdu 5.000 habitants en sept ans.