Départements : près d'un élu sur deux déplore le manque de moyens

Par AFP  |   |  401  mots
Photo d'archive. "[Les constats faits par l'étude] traduisent un paradoxe entre l'étendue de la mission départementale et les freins structurels auxquels sont confrontés les élus dans leur exercice", a réagi Dominique Bussereau (en photo), président de l'Assemblée des Départements de France (AdF), cité dans un communiqué. (Crédits : Flickr/MEDEF. CC License by.)
Pour 46% des conseillers départementaux, le manque de moyens pour agir constitue le principal obstacle à l'exercice de leurs fonctions, révèle une étude de l'Ifop publiée ce lundi.

Près d'un conseiller départemental sur deux déplore le manque de moyens dont il dispose pour agir dans son territoire, un quart d'entre eux seulement s'estimant satisfaits de la décentralisation en France, indique une étude de l'Ifop publiée ce lundi.

Pour 46% des conseillers départementaux, le manque de moyens pour agir constitue le principal obstacle à l'exercice de leurs fonctions, révèle l'étude menée auprès de 658 conseillères et conseillers départementaux du 28 septembre au 13 octobre 2020.

Selon l'Assemblée des départements de France, les conseillers départementaux sont 4.108 en tout. Pour un tiers de ceux interrogés par l'Ifop (33%), la lenteur des prises de décision et d'avancement des projets constitue également une difficulté de leur mandat, alors que seulement 27% d'entre eux émettent un jugement positif sur la décentralisation en France, précise le sondage.

"Ces constats traduisent un paradoxe entre l'étendue de la mission départementale et les freins structurels auxquels sont confrontés les élus dans leur exercice", a réagi Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des Départements de France (AdF), cité dans un communiqué.

Des départements mis à mal par la crise sanitaire

Les départements ont en effet été fortement mis à contribution dans la gestion de la crise sanitaire avec des conséquences très lourdes sur leur situation financière.

Les "finances des départements [ont été] impactées par l'explosion des dépenses sociales due à la crise, notamment sur le volet RSA et la réforme de la fiscalité locale, forte centralisation des prises de décision sur les politiques territoriales", a rappelé M. Bussereau.

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La semaine dernière, l'Association des maires de France (AMF) s'était également plainte des conséquences économiques de la crise sanitaire pour les communes.

"Les dépenses ont été importantes pour colmater les brèches liées à la défaillance de l'État dans son organisation territoriale, singulièrement en termes de logistique", a affirmé son président François Baroin.

Avant la présentation mercredi en Conseil des ministres du projet de loi qui devrait fixer les élections départementales et régionales au mois de juin au lieu de mars en raison de la crise sanitaire, une grande majorité (81%) des conseillers souhaite briguer un nouveau mandat malgré les contraintes.