La CPME veut la suppression de la surtaxe de 20% sur les quartiers d'affaires en Ile-de-France

Par AFP  |   |  293  mots
Les quartiers d'affaires de la région parisienne vont être surtaxés de 20%. (Crédits : Reuters)
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) demande dimanche la suppression de la surtaxe des bureaux situés dans les quartiers d'affaires de Paris et des Hauts-de-Seine votée mi-octobre à l'Assemblée pour financer le Grand Paris.

20% de taxe en plus sur les bureaux, de quoi énerver la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Ce surplus doit participer au financement du Grand Paris, mais la CPME de Paris Ile-de-France n'est pas de cet avis. Dans un communiqué, elle affirme que la majoration "serait préjudiciable pour les TPE-PME et le financement du Grand Paris".

L'organisation, particulièrement remontée, dénonce l'absence de consultation préalable et une mesure qui d'après elle "discrimine de façon grossière et contre-productive, sans considération fine pour la particularité des territoires visés". Elle estime aussi que cette augmentation de la taxe sur les bureaux "dégrade l'attractivité d'une zone déjà tendue, parce que les prix y sont les plus élevés du marché".

Mesure clivante

Les zones concernées sont quatre communes des Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt, Courbevoie, Issy-les-Moulineaux et Levallois-Perret) et neuf arrondissements parisiens (1er, 2e, 7e, 8e, 9e, 10e, 15e, 16e et 17e), selon l'amendement adopté mi-octobre par l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du projet de budget 2020. La CPME appelle aussi à un "indispensable débat" sur un financement "suffisant, pérenne et responsable" du Grand Paris.

Cette mesure a aussi divisé les parlementaires. De nombreux députés Les Républicains ont exprimé "leur incompréhension", certains rappelant que les bureaux ont déjà été taxés de 10% supplémentaires l'an dernier pour financer le Grand Paris, tandis que la gauche a vu dans cet amendement un élément de justice fiscale.

Des réticences sont aussi apparues dans la majorité, Olivia Grégoire (LREM) faisant état d'une "lassitude des entreprises devant cette instabilité fiscale" et Isabelle Florennes (MoDem) parlant d'un "mauvais signal" face à la concurrence des quartiers d'affaires "d'Amsterdam ou de Francfort".