Immobilier de bureaux : la Société de la tour Eiffel se recentre sur le Grand Paris

La Société de la tour Eiffel, spécialisée dans les investissements immobiliers et déjà détentrice de 1,8 milliard d'euros d'actifs, veut développer ses projets de bureaux autour du Grand Paris Express, et particulièrement sur le plateau de Saclay.
César Armand

Détentrice d'un patrimoine de 226 bâtiments d'une superficie de plus de 750.000 mètres carrés, dont deux tiers de bureaux, la Société de la tour Eiffel se présente comme la cinquième foncière française. Après avoir racheté l'hiver dernier l'entreprise Affine, la société d'investissements immobiliers cotée s'est fixé un double objectif "à moyen terme" : 100% de bureaux, dont 80% dans le Grand Paris.

"Nous allons nous recentrer très fortement", explique son directeur général Thomas Georgeon. "Nous voulons offrir des espaces de qualité à nos locataires entreprises et fidéliser leurs collaborateurs."

Le Grand Paris Express en ligne de mire

Avec 373.351 m² sur près de 500.000 m² pour la France entière, la région-capitale représente déjà les deux tiers de son parc de bureaux et lui rapporte près de 104 millions d'euros de loyers annuels. Cela ne lui suffit pas : 62% de ses projets en gestation sont situés sur ce territoire.

Outre la ville de Nanterre, où elle déclare détenir 10% des bureaux, la Société de la tour Eiffel mise, comme ses consœurs, sur le super-métro du Grand Paris Express. "Nous nous devons d'être pionniers-développeurs par rapport aux gares", assure son DG Thomas Georgeon.

Il développe ainsi une opération mixte à Massy, dont il espère tirer 2,8 millions d'euros de revenus, de même que des chantiers sont en cours à Vélizy ou dans la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. "On est à l'aise, on est connus, on est appréciés", ajoute encore le patron.

Un fort appétit pour le plateau de Saclay

En réalité, c'est le plateau de Saclay qui intéresse en priorité la Société de la tour Eiffel. Elle travaille notamment sur la livraison à Orsay d'un bâtiment pour IBM dédié à l'intelligence artificielle "à trois cents mètres de la future station de la ligne 18".

"C'est un terrain incroyable pour la recherche et le développement", s'exclame le directeur général Thomas Georgeon. "Je n'ai pas vu d'endroits aussi dynamiques, où le public et le privé avancent ensemble, mais il y a un vrai risque que les startups et les licornes aillent dans la Silicon Valley."

La société d'investissements immobiliers cotée s'apprêterait-elle à prendre des prises de participation dans les jeunes pousses de la proptech ? "C'est un sujet que nous allons commencer à regarder", confirme Thomas Georgeon à La Tribune.

"Pendant vingt ans chez Bouygues, j'ai beaucoup co-développé des startups avec des investissements parfois à risques. Je crois énormément en ces partenariats pour apporter de la valeur à long terme."

Dans l'expectative des élections municipales

Très présent dans le croissant Ouest de la première couronne, le directeur général maintient ses ambitions dans le reste de l'Île-de-France, tout en posant déjà ses conditions.

Thomas Georgeon attend en effet des élus "un alignement fort, une vision et qu'ils sachent parler au privé" mais il ne reprendra son "bâton de pèlerin" qu'au lendemain des élections municipales de mars 2020.

César Armand

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Commentaire 1
à écrit le 08/12/2023 à 14:45
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Courrier de 2023 Il n'est pas besoin de longs discours : un portefeuille en Tour Eiffel de 10.156 € il y a dix ans est coté 2;540 aujourd'hui. - soit 3/4 de perte.. . On peut nourrir quelques doutes sur les capacités de redressement !

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