Le président du CSA veut réunir gendarmes des médias et des télécoms

Par latribune.fr  |   |  271  mots
Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel. - Copyright Reuters
Michel Boyon, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel a plaidé, mardi lors d'un colloque, pour un rapprochement entre l'organisme qu'il préside et l'Arcep, régulateur des télécoms. Pour lui, le rôle de ce dernier dépasse la surveillance de la concurrence.

Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidentielle, défendait cette idée. Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)  l'a lui-même évoqué mardi: il souhaite fusionner le CSA et l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). "On peut imaginer un président unique chapeautant deux collèges, l'un pour les contenus et l'autre pour les réseaux. On peut aussi imaginer qu'il n'y ait qu'un seul collège", a-t-il lancé lors d'un colloque organisé par NPA Conseil et le Figaro. "Quand on m'interroge à l'étranger sur la multitude d'autorités de régulation en France, CSA, Arcep, Hadopi, Arjel, mes interlocuteurs ont du mal à comprendre, c'est trop compliqué", a-til expliqué, rapporte le Nouvel Observateur.

"S'il doit y avoir une fusion entre le CSA et l'Arcep, il faut la faire dès 2013 et non pas attendre une prochaine loi audiovisuelle en 2018.", a ajouté le président du CSA, selon le Figaro. D'après lui, "l'Arcep est de plus en plus souvent amenée, sans doute à son corps défendant, à prendre position sur des sujets qui n'ont rien à voir avec le droit de la concurrence, comme la neutralité du Net ou la qualité des réseaux. Or ces différentes questions ont forcément des conséquences sur les programmes de télévision et leur distribution. Nous vivons un moment d'accélération des mutations, et il n'y aura qu'une seule loi sur l'audiovisuel au cours du quinquennat". Il appelle donc le gouvernement à réfléchir à cette solution dans le cadre de la loi sur l'audiovisuel qui doit être votée l'an prochain.