4G : Bouygues Telecom pourrait annoncer qu’il couvre plus de 50% de la population

Par Delphine Cuny  |   |  416  mots
Bouygues Telecom aurait mis les bouchée double pour creuser l'écart avec la concurrence sur la 4G. Son réseau pourrait couvrir 50% de la population. | REUTERS
L’opérateur, qui va lancer son réseau de très haut débit mobile à l’échelle nationale au 1er octobre, promet un feu d’artifice ce mercredi, une semaine avant. La filiale de Bouygues avait parlé de couvrir « plus de 40% » mais elle aurait mis les bouchées doubles pour creuser l’écart avec la concurrence.

Un « feu d'artifice » ont promis les dirigeants de Bouygues Telecom. Le troisième opérateur mobile français organise ce mercredi une soirée de lancement de son « réseau national 4G », qui doit couvrir au moins 40% de la population. « Si vous croyez tout savoir sur la 4G de Bouygues Telecom, attendez-vous à des surprises » prévient l'invitation envoyée à la presse. Aussi, les concurrents, Orange et SFR en tête, sont l'arme au pied et multiplient les annonces pour désamorcer une éventuelle bombe. Leur crainte : que Bouygues Telecom dévoile une couverture de la population bien supérieure, « peut-être 55% ou 60% » pronostique un cadre d'un opérateur. La filiale de Bouygues a mis les bouchées doubles, à un rythme de « 1.000 nouvelles antennes par semaine » selon un autre opérateur. Celui qui a « le plus subi l'arrivée de Free Mobile », comme l'a récemment souligné le président du gendarme des télécoms, l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, creuserait alors nettement l'écart avec les deux premiers opérateurs, qui devraient tous deux avoisiner les 40% mais à la fin de l'année. "No comment" en attendant mercredi au siège de Bouygues Telecom.

Seuil psychologique des 50% de la population

« La moitié de la population, c'est évidemment un seuil psychologique important » reconnaît un autre professionnel du secteur. Bouygues Telecom « aura une avance relative, qui va peut-être durer six mois » minimise un de ses rivaux. Pour mémoire, Bouygues va pouvoir allumer d'un coup le 1er octobre plusieurs milliers d'antennes (plus de 3.300 autorisées par l'Agence nationale des fréquences au 1er septembre) émettant en 4G sur des fréquences 1800 Mhz utilisées auparavant pour le GSM, comme l'Arcep, l'y a expressément autorisé, moyennant environ 65 millions d'euros par an. Une décision attaquée devant le Conseil d'Etat, sans succès, par Free ainsi que par Orange. Free n'a pour l'instant rien annoncé en matière d'ouverture commerciale de la 4G, assurant cependant que celle-ci est « au cœur » du déploiement du réseau de Free Mobile, dont les antennes sont compatibles 4G, et qui couvre plus de 50 % de la population en 3G. L'ampleur de la couverture est perçue comme un argument marketing de poids et un avantage concurrentiel qui pourrait s'avérer déterminant lors de la période commerciale très active de Noël. Mais selon Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, la maison-mère de Free, « la bataille de Noël ne sera pas celle de la 4G. »