Facebook accusé de lire les messages privés de ses utilisateurs

Par latribune.fr  |   |  327  mots
le service enregistrerait des données sur ses utilisateurs sans leur consentement, comme des liens partagés ou des informations personnelles afin d'enquêter sur leur profil, expliquent les accusations relayées par Bloomberg.
Le réseau social est dans le viseur d'une récente plainte déposée par deux américains qui cherchent obtenir le statut de recours collectif. Celle-ci accuse Facebook de scanner les messages privés des utilisateurs pour obtenir des informations personnelles.

Facebook sonde-t-il illégalement les contenus des messages privés de ses utilisateurs ? Pour deux américains possédant chacun un compte sur le réseau social de Mark Zuckerberg, la réponse est claire: Facebook viole en effet la loi qui garantit la confidentialité des communications. Plus concrètement, le service enregistrerait des données sur ses utilisateurs sans leur consentement, comme des liens partagés ou des informations personnelles afin d'enquêter sur leur profil, expliquent les accusations relayées par Bloomberg.

Dans ce cadre, deux internautes Matthew Campbell et Michael Hurley ont déposé une plainte lundi contre le deuxième site le plus utilisé au monde devant un tribunal de Californie. Ils lui reprochent de fouiller les conversations confidentielles en y intégrant des url "dans le but de réaliser du data mining et du profilage d'utilisateurs".

Facebook viole-t-il le droit à la vie privée ? 

A la suite de cette plainte, les deux américains veulent démontrer que Facebook viole le droit à la vie privée de ses utilisateurs sur la base de plusieurs recherches indépendantes, notamment une étude d'une société de sécurité suisse High-tech Bridge. Celle-ci suggère que la plateforme de communication relève les liens échangés dans les messages. "La firme rassemble subrepticement ces informations afin d'améliorer son algorithme marketing et ses possibilités de tirer profit des données personnelles" renchérit Michael Sobol, avocat des plaignants.

Pour Facebook, ces attaques n'ont aucun fondement

Et bien sur, Facebook n'est pas resté silencieux, sa réponse ne s'est pas fait attendre:

Nous considérons que ces attaques n'ont aucun fondement. Nous allons nous défendre énergiquement.

Pour l'instant, les plaignants cherchent à recevoir le statut de "class action", un recours collectif. Exigeant d'une part l'arrêt de ces pratiques, ils demandent d'autre part 100 dollars de réparation par jour où Facebook a enfreint la loi défendant les communications électroniques privées. Affaire à suivre.