Des millers d'écoles connectées au très haut débit dès septembre

Par Delphine Cuny  |   |  440  mots
16.000 écoles primaires seront raccordées à la rentrée.
Le gouvernement financera le raccordement, essentiellement par satellite, de 16.000 écoles primaires pour la rentrée. Un budget de 5 millions d'euros est dégagé dans le cadre du plan France Très haut débit, qui prévoit une couverture intégrale du pays en 2022.

« Ecoles connectées » c'est le nom d'un programme annoncé ce jeudi par la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin. L'Etat va financer le raccordement au très haut débit de 16.000 écoles primaires qui ne disposent pas aujourd'hui d'un bon débit (moins de 8 mégabits) et ce dès la rentrée de septembre. Un budget de 5 millions d'euros a été dégagé du Fonds national pour la société numérique (FSN), dans le cadre du programme des investissements d'avenir, pour couvrir les frais d'installation et d'équipement - de l'ordre de 500 euros par établissement. La connexion devrait se faire essentiellement par satellite, avec un débit minimum de 20 Mégabits (le très haut débit démarre officiellement à 30 mégas) : les communes auront la charge de l'abonnement de l'école au service d'accès Internet - de l'ordre de 100 euros par mois. Le français Eutelsat, qui commercialise de l'Internet par satellite sous la marque Tooway, devrait être le principal fournisseur.

Lutter contre la fracture numérique

Cette solution présentée comme temporaire fait grincer des dents du côté des apôtres de la fibre qui jugent préférables la montée en débit (rapprocher la fibre de l'abonné jusqu'au un central téléphonique du village) ou la fibre tout de suite. L'initiative s'inscrit dans le cadre du plan France Très haut débit dont l'objectif ambitieux est une couverture intégrale du pays en 2022, principalement en fibre optique, mais à l'aide d'autres technologies dans les zones les plus rurales ou difficiles d'accès. « L'originalité de cette initiative est de pouvoir avancer très concrètement dans les territoires sur le volet scolaire sans attendre que des projets de Très haut débit complets soient prêts » a souligné la ministre ce jeudi lors de la première conférence annuelle consacrée à ce plan qui se tenait à Bercy. Les écoles sont prioritaires dans les schémas directeurs d'aménagement du territoire des départements ou des régions mais le raccordement effectif risque de prendre encore plusieurs années dans ces localités déjà victimes de la fracture numérique. Concrètement, les collectivités portant des projets de réseaux publics « pourront accéder à un guichet d'accompagnement spécifique, dédié au raccordement des écoles, avec les mêmes modalités financières que le plan France THD » a expliqué la ministre. Le seul critère sera que l'école concernée ne dispose pas actuellement d'un débit correct. Une première liste d'établissements éligibles sera publiée début mars.