La "Jungle", plus grand bidonville des États-Unis, fait ses adieux forcés à la Silicon Valley

Par Laszlo Perelstein  |   |  317  mots
Les prix exorbitants des loyers ont poussé bon nombre de personnes à la rue, certains trouvant refuge dans la "Jungle".
La ville de San Jose a dépensé 4 millions de dollars pour aider à reloger les plus ou moins 300 résidents de ce camp de réfugiés qui s'étalait sur plusieurs hectares.

C'est à San Jose, non loin des startups milliardaires, que s'étendait sur plus de 27 hectares ce symbole des inégalités dans la Silicon Valley. Mais depuis jeudi 4 décembre, peu après 7H du matin, la "Jungle", comme les médias américains appelaient ce bidonville, n'est plus. Comme elle l'avait annoncé, la ville de San Jose procédera jusqu'au 19 décembre au démantèlement de ce campement illégal.

Quelque 4 millions de dollars (3,2 millions d'euros) ont été dépensés par la ville de San Jose pour reloger et aider les plus ou moins 300 résidents de ce qui est considéré comme le plus large camp de sans-domicile, rapporte le New York Times.

Situation immobilière difficile

"La ville a vraiment fait un effort de bon cœur" en relogeant ceux vivant dans le camp, a déclaré au Los Angeles Times la représentante d'un abri pour sans-domicile. Près de 150 résidents du camp ont déjà trouvé un logement subsidiaire, alors qu'une cinquantaine bénéficie de bons de subventions à défaut d'un endroit définitif. Les prix de l'immobilier ont en effet explosé ces dernières années, tirés l'enrichissement des fodnateurs et salariés des géants de la technologie.

D'après le LA Times, le prix moyen d'un appartement à la location à San Jose était de 2.633 dollars (2.142 euros) au mois de septembre, contre 1.761 dollars (1.432 euros) à la même période deux ans plus tôt. Pour le responsable de la communication de la ville, interrogé par le NYT"cette pénurie de logements est un des paradoxes du succès économique de notre région".

À ce jour, personne ne sait d'ailleurs exactement combien de personnes il reste dans la Jungle, explique le NYT. Les chiffres varient en fonction de qui est interrogé. Comme pour la crise du logement, nul ne semble avoir de réponse définitive.