IBM envisagerait de céder son activité de fabrication de puces

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Selon Bloomberg, l'activité composants d'IBM a perdu certaines années jusqu'à 1,5 milliard de dollars. / Reuters
L'existence de négociations en ce sens avait été révélée début avril. Celles-ci sont compliquées par l'intérêt de GlobalFoundries, d'avantage porté sur les brevets d'IBM que sur la fabrication de puces en elle-même.

IBM ne veut plus avoir la puce à l'oreille. Le géant américain de l'informatique est proche d'un accord pour céder ses activités déficitaires de fabrication de semi-conducteurs au groupe spécialisé GlobalFoundries, affirme mercredi l'agence de presse Bloomberg, citant des personnes proches du dossier.

L'existence de négociations en ce sens avait été révélée début avril par le Wall Street Journal. Le quotidien américain rapportait alors qu'IBM demandait plus de deux milliards de dollars, alors que GlobalFoundries négocierait pour un milliard de dollars. L'américain est surtout intéressé par le portefeuille de brevets d'IBM, un point délicat qui explique la longueur des négociations, engagées depuis l'an dernier.

IBM, une exception parmi la concurrence  

IBM est l'un des derniers grands du secteur à maîtriser l'intégralité du cycle de production des composants, là où la plupart de ses concurrents ont choisi de se concentrer sur la seule conception des composants de pointe, laissant à des manufacturiers spécialisés le soin de les fabriquer.

C'est précisément le cas de GlobalFoundries, créée en 2009 par scission des activités industrielles du fabricant de puces AMD et renforcées par l'apport des capitaux émiratis. Elle avait l'année suivante racheté le singapourien Chartered Semiconductor.

Recentrage sur les activités de service

L'accord en négociation prévoit qu'après la vente IBM continuera à se fournir chez GlobalFoundries. Selon Bloomberg, l'activité composants d'IBM a perdu certaines années jusqu'à 1,5 milliard de dollars.

Devenu au fil des années un groupe de services (avec des gros investissements dans le cloud notamment), le géant américain est engagé dans un vaste plan de restructuration de ses dernières activités industrielles. Le groupe a ainsi annoncé en janvier la cession de ses serveurs d'entrée de gamme pour 2,3 milliards de dollars au groupe d'électronique chinois Lenovo, qui avait aussi repris ses activités de fabrication de PC en 2005.