INA : Mathieu Gallet visé par la justice pour "favoritisme"

Par latribune.fr  |   |  255  mots
Mathieu Gallet avait annoncé qu'il porterait plainte contre le Canard enchaîné, dénonçant des "allégations diffamatoires" et niant que ces contrats avaient été passés sans mise en concurrence.
Le ministère de la Culture est encore à la manœuvre. A la suite des informations qu'il a transmises au parquet de Créteil, celui-ci a ouvert une enquête préliminaire sur des contrats passés par l'actuel président de Radio France entre 2010 et 2014, quand il était à la tête de l'INA. Selon "Le Canard enchaîné", deux contrats pour un montant de 250.000 euros auraient été passés sans mise en concurrence, ce qui est contraire au code des marchés publics.

Après avoir été confronté à la défiance des salariés de Radio France, Mathieu Gallet affronte désormais la justice. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Créteil pour "favoritisme" sur "des contrats passés entre 2010 et 2014" par l'actuel président de Radio France, Mathieu Gallet, lorsqu'il était à la tête de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).

L'enquête préliminaire est distincte de celle ouverte mardi 2 juin pour "détournement de fonds publics" autour des frais de taxi de l'ex-présidente de l'INA Agnès Saal. Elle fait suite à un signalement du ministère de la Culture, qui a transmis au parquet une "série d'éléments [...] susceptibles d'être irréguliers au regard des règles encadrant l'attribution des marchés publics", précise le parquet dans son communiqué.

Des "allégations diffamatoires", clamait Mathieu Gallet

Le Contrôle général économique et financier, organisme rattaché à Bercy, relevait des "dysfonctionnements et irrégularités" dans plusieurs marchés passés avec des cabinets de conseil lors du passage de l'actuel président de Radio France à la tête de l'Ina, selon le Canard Enchaîné, au début du mois de mai. Le journal expliquait que deux contrats avaient été passés sans mise en concurrence, pour un montant grimpant à 250.000 euros.

Mathieu Gallet avait alors annoncé qu'il porterait plainte contre le Canard enchaîné, dénonçant des "allégations diffamatoires" et niant que ces contrats avaient été passés sans mise en concurrence.