Bercy confirme deux contrats passés sans mise en concurrence par Mathieu Gallet à l'Ina

Le Contrôle général économique et financier relève des "dysfonctionnements et irrégularités" dans plusieurs marchés passés avec des cabinets de conseil lors du passage de l'actuel président de Radio France à la tête de l'Ina. Le montant total de ces contrats s'élève à 250.000 euros.
Fin mars, le Canard enchaîné avait déjà affirmé que Mathieu Gallet avait engagé six cabinets de consultants lorsqu'il présidait l'Ina, citant, outre OpinionWay et Bernard Spitz Conseil, les sociétés Euro RSCG, Roland Berger, et Chrysalis.

Des "dysfonctionnements" et des "irrégularités" dans des contrats passés par Mathieu Gallet, actuel PDG de Radio France, lorsqu'il présidait l'Institut national de l'audiovisuel (Ina). C'est ce qu'aurait constaté un service de contrôle de Bercy qui a découvert des contrats de plusieurs centaines de milliers d'euros passés avec des consultants, sans mise en concurrence, par Mathieu Gallet, confirmant des informations révélées fin mars par le Canard enchaîné.

L'hebdomadaire de ce mercredi cite cette fois-ci les conclusions d'une note datée du 10 avril du Contrôle général économique et financier (CGEFI), un service du ministère de l'Économie qui contrôle la gestion de l'argent public, dont le journal a obtenu copie et dont il reproduit un extrait.

Des contrats de 250.000 euros passés sans mise en concurrence

Selon le Canard enchaîné, le CGEFI relève des "dysfonctionnements et irrégularités" dans plusieurs marchés passés avec des cabinets de conseil lors de la présidence de Mathieu Gallet à l'Ina, entre 2010 et 2014. Parmi ces marchés figurent des contrats avec les sociétés OpinionWay puis Balises, pour un montant total de près de 250.000 euros, passés sans mise en concurrence, une procédure pourtant obligatoire, selon le Canard enchaîné.

Or, souligne l'hebdomadaire, Denis Pingaud, engagé pour 90.000 euros par Mathieu Gallet à Radio France en tant que conseiller en communication, préside la société Balises. Et il était vice-président d'OpinionWay lors de la signature des contrats avec l'Ina.

Pour un autre contrat de 119.000 euros passé en 2011 avec le cabinet Bernard Spitz Conseil, "il n'a (...) pas été trouvé trace d'une mise en concurrence par courrier ou mail", indique aussi la note du contrôleur d'État, citée par l'hebdomadaire.

Des ententes avec trois autres cabinets de consultants

Fin mars, le Canard enchaîné avait déjà affirmé que Mathieu Gallet avait engagé six cabinets de consultants lorsqu'il présidait l'Ina, citant, outre OpinionWay et Bernard Spitz Conseil, les sociétés Euro RSCG, Roland Berger, et Chrysalis.

L'actuel PDG de Radio France avait alors annoncé qu'il porterait plainte contre le Canard enchaîné, dénonçant des "allégations diffamatoires" et niant que ces contrats avaient été passés sans mise en concurrence. Sollicité mardi par l'AFP, Mathieu Gallet n'a pas souhaité réagir. Bercy n'a pas fait non plus de commentaire.

Fin avril, l'Inspection générale des finances (IGF), un autre service de Bercy, a elle blanchi Mathieu Gallet, pour ses dépenses cette fois à la présidence de Radio France, concernant notamment la rénovation de son bureau pour 105.000 euros.

(Avec AFP)

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Commentaires 10
à écrit le 08/05/2015 à 18:18
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Le CSA qui,à l'unanimité,l'a placé à la tête de Radio France savait tout ça, et même davantage : l'enquête demandée par Anticor, qui avait conclu à une "prise illégale d'intérêt", classée sans suite, et non-relancée par Anticor parce que les salariés...

à écrit le 06/05/2015 à 17:20
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Dans le privé un manque d’éthique, voire "faute grave", est réglé par une action simple : licenciement du salarié qui utilise la corruption pour faire du business. Dans le public, il y a "mise à l'écart" et ces personnes sans scrupules et sans moral...

à écrit le 06/05/2015 à 16:03
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Quand on cherche, on trouve. Mais encore faut-il chercher. Si les médias n'avaient pas mis leur nez dans cette pétaudière, et si les grévistes n'avaient pas tenu aussi longtemps pour qu'on s'intéresse un peu plus au cas France Inter, rien n'aurait tr...

à écrit le 06/05/2015 à 14:42
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Les toilettes vite!!!

à écrit le 06/05/2015 à 14:31
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Des notes de taxi, en passant par les dépenses de l'Institut de France jusqu'aux fantaisies de Mr Gallet à Radio France et à l'INA, on voit bien que tout ce qui touche à l'argent public est corrompu et n'a pour finalité que de se gaver et de gaver le...

le 06/05/2015 à 15:56
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Bonne idée que cette VI République, mais elle serait constituée de qui? Des mêmes personnages? Il serait plus judicieux de changer les mentalités avant. Et le reste suivra.

à écrit le 06/05/2015 à 14:13
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C'est scandaleux de voir avec quelle légèreté et quelle impunité sont foulées les règles de mise en concurrence lorsqu'il s'agit d'argent public. Je me moque de savoir s'il est ou pas de gauche, dehors comme celle de l'INA qui ne se déplaçait qu'en ...

le 06/05/2015 à 16:35
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Quand on voit la sévérité et le sadisme comment: les "trop perçus" de la CAF, les amendes routières ( venez voir comment cela se passe dans les tribunaux de police: c'est public...), les "trop versés" de l'ASSEDIC, sont recouvrés au centime prés pour...

à écrit le 06/05/2015 à 12:44
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On découvre tout ça maintenant? Le personnage ne plait pas aux socialistes. RADIO FRANCE est un objectif stratégique pour la propagande, il faut donc un homme acquis à la cause pour y présider...

le 06/05/2015 à 17:25
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Mac2 ce serait pas plutôt le mur du çon?

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