EDF classe des clients comme "mauvais payeurs" à cause d'un bug informatique

Par latribune.fr  |   |  331  mots
41.3000 clients auraient reçu une lettre de relance pour facture impayée alors qu'ils ont opté pour le prélèvement automatique.
Plus de 40.000 clients auraient été mis en demeure pour retard de paiement alors qu'ils ont opté pour le prélèvement automatique. Le problème serait lié au standard de paiement Sepa.

Après la direction générale des finances publiques et Pôle-emploi, c'est au tour d'EDF de déplorer un bug informatique. Celui-ci aurait touché plus de 40.000 clients, selon Les Echos.

Que s'est-il passé ? Selon les informations du quotidien économique, 41.300 clients auraient reçu "par erreur" une lettre de relance retard de paiement. EDF leur a en effet demandé de régulariser au plus vite leur situation, en effectuant leur paiement par courrier, par Internet, par virement TIP ou encore par téléphone, sous peine de voir leur abonnement réduit ou suspendu.

Problème: ces clients auxquels le fournisseur d'électricité a adressé un courrier ont tous opté pour le prélèvement automatique. Or, ce courrier a bien été envoyé pour retard de paiement. Comment se fait-il alors que le débit n'ait pas été effectué?

Une secousse pour éviter le bug du 1er février 2014

"Dans le cadre de la migration des opérations de virement et de prélèvement au nouveau standard européen Sepa, (...) les informaticiens d'EDF avaient, semble-t-il, commis une erreur rendant impossibles les prélèvements du 30 octobre. Par ailleurs, l'électricien était techniquement incapable de demander aux banques que soient représentés un autre jour les prélèvements non effectués. Du coup, le logiciel d'EDF qui traque les mauvais payeurs s'était automatiquement mis en route, envoyant les lettres type de relance", explique le quotidien.

De quoi secouer les entreprises qui n'ont plus que quelques jours (jusqu'au 1er février 2014) pour se mettre en conformité avec Sepa (Single Euro Payments Area), le nouveau standard européen pour les prélèvements et les virements, qui représentent quelque sept milliards d'opérations chaque année en France. Passé ce délai, les paiements encore effectués selon les formats nationaux seront tout simplement refusés par les banques.

Pour aller plus loin: le "mystère" de la baisse massive du chômage en août est éclairci