Google lance un formulaire pour le "droit à l'oubli" sur internet

Par latribune.fr  |   |  376  mots
Google, dont le moteur de recherche est utilisé pour 90% des requêtes, n'a pas précisé quand les liens réunissant ses critères seraient supprimés. Reuters
Le groupe américain consent à aller dans le sens d'un "droit à l'oubli" des données personnelles sur internent en lançant un formulaire pour supprimer des résultats de recherche.

"Inappropriées, hors de propos ou obsolète". Ce sont les seules raisons qui pourront justifier la suppression de résultats sur le moteur de recherche Google. Ce dernier s'est plié jeudi à une décision de la justice de l'UE en faveur d'un "droit à l'oubli" en lançant un service en ligne destiné aux citoyens européens. Le géant du web a déclaré dans un communiqué : 

"Pour se mettre en conformité avec l'arrêt récent de la justice européenne, un formulaire est désormais disponible pour les Européens qui veulent demander la suppression de résultats sur notre moteur de recherche"

Une décision sous contrainte

La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu mi-mai un arrêt favorable au "droit à l'oubli" sur internet en considérant que des particuliers peuvent obtenir sous certaines conditions la suppression de liens vers des pages internet comportant des données personnelles. Dans son arrêt, la CJUE évoque des informations personnelles "inappropriées, hors de propos ou qui n'apparaissent plus pertinentes."

"Droit à l'information"

Google, dont le moteur de recherche est utilisé pour 90% des requêtes, n'a pas précisé quand les liens réunissant ces critères seraient supprimés. Dans le formulaire disponible depuis jeudi, il explique qu'il évaluera si les résultats de recherches font apparaître des liens vers des informations obsolètes concernant un individu ou si cela relève du droit à l'information, comme des informations sur des fautes professionnelles, des condamnations pénales ou encore sur le comportement public des responsables politiques. Le requérant dispose d'un espace pour soumettre les liens qu'ils souhaitent voir supprimer et pour expliquer pourquoi ces liens sont "hors de propos, obsolètes ou d'une autre façon inappropriés."

"L'arrêt exige de Google de porter des jugements difficiles sur le droit d'un individu à l'oubli et le droit à l'information du public. Nous sommes en train de mettre sur un pied un comité consultatif d'experts pour se pencher sur ces questions", peut-on lire dans le communiqué.

Une évolution pas anodine pour le mastodonte. En mai, après la décisions de la CJUE, Google a reçu en trois jours des centaines de requêtes de droit à l'oubli au Royaume Uni.