La Corée du Nord coupée d'Internet pendant neuf heures d'affilée

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  380  mots
Très peu de citoyens nord-coréens, sur les 24 millions qui peuplent la partie septentrionale de la péninsule, ont accès à Internet.
Les États-Unis ont nié toute implication dans ce que les experts qualifient d'une probable attaque. La Corée du Nord reste un des pays les plus isolés du monde et les effets de la coupure d'Internet ne sont pas encore connus.

Privée d'Internet pendant neuf heures, la Corée du Nord a finalement retrouvé mardi 23 décembre son accès, a annoncé Dyn Research, une entreprise américaine spécialisée dans l'analyse des flux électroniques. Celle-ci a indiqué ne pas connaître les raisons de ces perturbations mais elles pourraient avoir été provoquées par des problèmes techniques ou par une cyberattaque. Chargé des questions Internet au sein du groupe, Doug Madory a déclaré :

"En général, on détecte de courtes interruptions (depuis la Corée du Nord), mais jamais de problèmes continus de connexion. Je ne serais pas surpris qu'ils soient en train d'encaisser une attaque à l'heure actuelle."

Moins de 1.000 adresses Internet en Corée du Nord

La Corée du Nord reste un des pays les plus isolés du monde et les effets de la coupure d'Internet n'étaient pas connus dans l'immédiat. Très peu de citoyens nord-coréens, sur les 24 millions qui peuplent la partie septentrionale de la péninsule, ont accès à Internet.

Avec seulement un millier d'adresses Internet, un seul fournisseur d'accès et un câble vers le reste du monde via la Chine, les connexions de la Corée du Nord sont négligeables et représentent à peine 1% de celles de l'Afghanistan, autre pays asiatique pauvre qui a à peu près le même nombre d'habitants.

Les États-Unis nient être impliqués

Alors que le président américain Barack Obama a promis vendredi 19 décembre de mener des représailles après la cyberattaque qui a visé Sony fin novembre et qu'il a imputée à la Corée du Nord, plusieurs responsables américains proches de l'enquête ont rejeté toute implication des États-Unis dans une quelconque attaque informatique visant la Corée du Nord.

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Toutefois, d'après la porte-parole adjointe au département d'État, Marie Harf, l'administration Obama "examine une série d'options" pour répondre à l'intrusion dans le système informatique de Sony. "Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d'autres pas", a conclu Mme Harf. Washington a par ailleurs estimé lundi que la Corée du Nord devait admettre sa responsabilité et dédommager les studios Sony Pictures.