Cela sonne comme un ordre de Sony Pictures Entertainment. Dans une lettre aux termes tranchants envoyée à plusieurs organisations de médias dont le New York Times, dimanche 15 décembre, l'avocat David Boies, qui représente Sony, demande à ces derniers de ne pas utiliser les données publiées après la cyberattaque dont le réseau informatique du groupe a été victime fin novembre, indique le New York Times.
Il qualifie ces documents mis en ligne d'"informations volées" et demande qu'ils soient détruits s'ils ont été téléchargés par ces médias. Le studio "ne donne pas son consentement à ce que vous possédiez, lisiez, copiez, (...) publiez, téléchargiez ou fassiez un quelconque usage" de ces documents, écrit-il dans une lettre de trois pages adressée aux services juridiques des organisations de média.
Vol de données personnelles de 47.000 employés
Plusieurs sites ont fait paraître des échanges d'emails après la cyberattaque dont a été victime le réseau informatique de Sony Pictures. Elle s'est traduite par le vol de données personnelles de quelque 47.000 employés de Sony, dont leur adresse, leur date de naissance et leur numéro de sécurité sociale. Le FBI a ouvert une enquête.
D'après le site d'informations technologiques Re/code, le studio Sony Pictures enquête sur la possibilité que des pirates nord-coréens soient à l'origine de l'attaque. Le piratage a en effet coïncidé avec la sortie du film "L'Interview qui tue!", distribué par Sony, décrivant un complot de la CIA pour assassiner le numéro un de la Corée du Nord. La Corée du Nord a récusé toute responsabilité, tout en qualifiant l'attaque d'"acte légitime".
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