Plainte contre Facebook, Twitter et Youtube

Par latribune.fr  |   |  189  mots
La législation sur l'économie numérique impose aux hébergeurs de supprimer "dans un délai raisonnable" les "contenus manifestement illicites" et de les signaler à la justice, rappellent les trois associations.
Trois associations antiracistes françaises ont annoncé dimanche qu'elles portaient plainte contre Facebook, Twitter et YouTube pour non-respect de leurs obligations de modération des propos diffusés par ces réseaux sociaux.

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS racisme et SOS homophobie ont décidé de porter plainte contre Twitter, Facebook et Youtube, après avoir signalé 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes ou faisant l'apologie du terrorisme et de crimes contre l'humanité entre le 31 mars et le 10 mai derniers sur ces réseaux.

"Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimés sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook", écrivent les trois associations dans un communiqué.

Assignation en référé

Elles précisent qu'elles assigneront en référé devant la justice française Twitter, YouTube et Facebook "pour comprendre les raisons du non respect de leurs obligations légales".

La législation sur l'économie numérique impose aux hébergeurs de supprimer "dans un délai raisonnable" les "contenus manifestement illicites" et de les signaler à la justice, rappellent les trois associations.

"Vu les bénéfices réalisés par Youtube, Twitter et Facebook en France et le peu d'impôts qu'ils paient, leur refus d'investir dans la lutte contre la haine est inacceptable", commente le président de l'UEJF, Sacha Reingewirtz.