Après Apple, Twitter défie les autorités américaines

Twitter veut empêcher les autorités américaines d'accéder au logiciel Dataminr qui a accès à l'ensemble des données du réseau social. Cette annonce survient alors qu'un bras de fer oppose plusieurs entreprises de la high-tech aux autorités américaines dans le domaine du partage des informations pouvant être utilisées dans la lutte contre le terrorisme.
L'utilisation de Dataminr aurait permis aux services de renseignements américains d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le WSJ.

Twitter veut protéger ses données et celles de ses abonnés. Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal affirme dimanche 8 mai que Twitter s'oppose à ce que les autorités puissent recourir à Dataminr, un logiciel créé par une société au sein de laquelle Twitter détient une participation de l'ordre de 5%.

Si cette décision n'a pas fait l'objet d'une annonce publique, le WSJ cite notamment à l'appui de ses informations des témoignages de responsables des services de renseignements aux Etats-Unis.

Dataminr aurait permis d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre

Dataminr est la seule compagnie que Twitter autorise à avoir accès à l'ensemble des messages postés sur son site que son logiciel analyse ensuite. Ce logiciel est également utilisé par les médias et d'autres clients.

Selon le WSJ, Twitter a expressément demandé à ce qu'il ne soit plus désormais mis à la disposition des services de renseignements. Pourtant, l'utilisation de Dataminr aurait permis aux services de renseignements américains d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le WSJ, indiquant également que Dataminr a alerté ses clients des attaques récemment commises à Bruxelles avant que celles-ci ne soient répercutées par les médias.

Ce nouveau développement survient alors qu'un bras de fer oppose actuellement plusieurs entreprises de la high-tech aux autorités américaines dans le domaine du partage des informations pouvant être utilisées dans la lutte contre le terrorisme. Apple avait ainsi refusé de transmettre au FBI une clé de décryptage qui lui aurait permis d'accéder au contenu d'un téléphone portable qui avait été utilisé par l'auteur d'un attentat a San Bernardino (Californie) en décembre. Le FBI avait finalement réussi à débloquer le téléphone en payant plus d'un million de dollars à des pirates informatiques.

(Avec AFP)

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