La cour des comptes donne une mention "passable" à France Télévisions

Par Sandrine Cassini  |   |  358  mots
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La Cour des comptes estime que le groupe de télévision public n'est pas allé assez loin dans ses réformes. En ligne de mire: l'entreprise commune et l'information.

Mention passable. Telle pourrait être la note attribuée à France Télévisions par la Cour des Comptes. En 2009, la Cour avait établi un diagnostic du fonctionnement du groupe de télévisions public et avait donné un certain nombre de recommandations. Trois ans plus tard, comme elle l'avait promis, elle dresse un bilan sur leur état d'avancement. Deux chantiers ne sont pas suffisamment avancés.

Le premier, l'entreprise unique, consiste à réunir les différentes chaînes au sein d'un même groupe, afin d'en dégager des synergies et des économies. Un grand nombre de points restent à régler. Ainsi, les systèmes d'information ne sont toujours pas unifiés. Ils le seront au mieux en 2013. Les négociations sur les accords sociaux, qui devait aboutir à un accord unique d'entreprise, ne sont toujours pas terminés. Si un accord sur le statut des journalistes a été signé par trois syndicats sur quatre (hors CGT) en septembre dernier, la direction doit maintenant trouver un terrain d'entente sur le personnel technique et administratif, dont les conditions de travail différent beaucoup entre France 2 et France 3 notamment. La direction de France Télévisions espère conclure en fin d'année. Le groupe public n'a pas non plus réduit suffisamment réduit ses effectifs. L'objectif initial était de 900 départs volontaires à la retraite fin 2012, rappelle la Cour. Mais à cette date, seuls 520 salariés auront quitté l'entreprise.

France Télévisions devait également optimiser ses rédactions, tant au niveau des journalistes que des moyens de fabrication et de production. Objectif: éviter les multiples équipes de tournage sur un sujet, rationaliser les achats, l'utilisation des correspondants étrangers... Si des efforts ont été faits, la Cour estime «que les seules mesures de mutualisation appliquées» concernent quelques uns des moyens techniques, et qu'il reste des efforts à faire du côté de l'offre éditoriale en termes de magazines, d'invités... Ainsi, la Cour constate que «l'effectif dédié à l'information s'élève à près de 5.000 personnes», soit la moitié des effectifs du groupe. Sans le dire, la Cour vise aussi France 3, et ses multiples bureaux régionaux, qui emploie du personnel.