Canal+ va « renoncer » à la diffusion des chaînes gratuites du groupe TF1

Par latribune.fr  |   |  371  mots
En mars 2018 déjà, Canal+ n'avait pas hésité à couper le signal de TF1 (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films, LCI...). (Crédits : Charles Platiau)
Canal+ ne diffusera plus les chaînes gratuites du groupe TF1 (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI), annonce, ce vendredi l'entreprise. Cette décision intervient dans le cadre du renouvellement du contrat de distribution entre les deux parties, en raison notamment de l'exigence d'un versement « d'une rémunération très conséquente », dénonce le groupe.

Il ne sera plus possible de visionner TF1 via Canal+. Le groupe a annoncé vendredi « renoncer » à la diffusion des chaînes gratuites du groupe TF1, dans le cadre du renouvellement du contrat de distribution entre les deux parties. Parmi les raisons invoquées : l'exigence d'un versement « d'une rémunération très conséquente ».

« Face à ces exigences infondées et déraisonnables pour des chaînes qui sont accessibles gratuitement pour tous et qui doivent le rester, le groupe Canal+, partenaire de longue date du Groupe TF1, est contraint de renoncer à diffuser ces chaînes en France métropolitaine », indique Canal+ dans un communiqué.

Les deux géants de l'audiovisuel français n'en sont pas à leur première querelle au sujet de la distribution des chaînes gratuites du groupe TF1 (TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI). Avant la signature au forceps de leur précédent contrat fin 2018, les discussions entre les deux groupes avaient viré au conflit commercial: Canal + refusait de payer pour pouvoir diffuser des chaînes par ailleurs accessibles gratuitement via la TNT et avait donc décidé de couper un temps la diffusion de TF1 à ses abonnés, provoquant un tollé chez certains téléspectateurs.

Or, pour TF1, faire payer les opérateurs qui distribuaient jusqu'ici ses programmes à leurs abonnés sans rétribution, est un élément clé de sa stratégie et doit l'aider à diversifier ses revenus. Cette ressource supplémentaire est d'autant plus importante à l'heure où le groupe doit faire face à la concurrence grandissante de Netflix et consorts.

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Un précédent conflit quatre ans plus tôt

Ce bras de fer inédit au sein du paysage audiovisuel français avait illustré de manière spectaculaire la montée en puissance des opérateurs et autres intermédiaires dans les modes de réception des chaînes de télé, au détriment de la TNT (que l'on peut capter sans aucun abonnement).

Une situation qui avait notamment poussé le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA, aujourd'hui devenu Arcom) et le gouvernement à monter au créneau en appelant les deux groupes à s'entendre.

(Avec AFP)