Coup dur pour la fusion TF1-M6, selon le PDG de M6, Nicolas de Tavernost, qui était d'ailleurs appelé à diriger le nouvel ensemble, un premier rapport de l'Autorité de la concurrence n'est « pas favorable » au projet qui vise à créer un mastodonte de la télévision. Sans surprise, le rapport, pointe notamment « des problèmes de concurrence significatifs » dans la publicité télévisuelle. Un argument qu'ont toujours balayé TF1 et M6, pour qui il faut considérer le marché de la publicité dans son ensemble, en incluant la publicité digitale.
Contreparties inacceptables
Pour autant, ce rapport ne préjuge pas de la « décision finale » qui reviendra au collège de l'institution, a rappelé Nicolas de Tavernost, en ajoutant que les parties prenantes ne renonçaient pas au projet et entendaient répondre à l'Autorité « dans les trois semaines.»
Pour autant, la partie s'annonce compliquée au regard des contreparties demandées par le gendarme de la concurrence. Celles-ci n'ont pas été communiquées mais, dans un communiqué diffusé en fin de journée, TF1 a précisé qu'elles étaient inacceptables. « La nature et l'étendue des remèdes requis dans le rapport d'instruction feraient perdre toute pertinence au projet des parties qui, dans ce cas, l'abandonneraient », prévient la filiale de Bouygues.
Les auditions devant le Collège de l'Autorité de la concurrence sont prévues les 5 et 6 septembre prochains.
Annoncée en mai 2021, cette opération vise, pour Bouygues, la maison-mère de TF1, à racheter son rival, le groupe M6, filiale à 48% de RTL Group, lui-même propriété de l'allemand Bertelsmann.
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