Une Américaine réclame 100 millions de dollars à Publicis pour sexisme

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  293  mots
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Une ancienne employée du numéro trois mondial de la publicité a porté plainte contre le groupe français devant la justice américaine, l'accusant de discrimination sexuelle à l'égard des femmes.

"Chez Publicis, la place de la femme est à l'arrière de la file, bien loin des postes de direction qui sont presque tous réservés aux hommes", peut-on lire dans la plainte déposée par Monica da Silva Moore, ancienne directrice au bureau de Boston de MSLGroup, une filiale de Publicis.

Alors que les femmes représentent plus de 70% des effectifs dans le segment relations publiques du groupe elles n'y détiennent que 15% des postes clés, précise encore le texte de la plainte déposée devant une juridiction de Manhattan,

"Nous n'avons pas pour habitude de commenter les procédures en cours, mais nous pouvons dire que l'Equal Employment Opportunity Commission (une commission chargée d'examiner les cas de discrimination sexuelle) a rejeté les accusations de Madame da Silva", a réagi une porte-parole de MSLGroup.

Dans sa plainte, Monica da Silva Moore réclame au moins 100 millions de dollars (72,46 millions d'euros). Elle a travaillé de 1999 à janvier 2010 lorsque son contrat a, selon elle, été injustement rompu après un congé maternité de quatre mois.

Selon la plaignante, MSLGroup, était alors en pleine restructuration lorsqu'elle a pris son congé maternité. On lui aurait alors laissé entendre qu'elle resterait au bureau de Boston avant qu'on lui demande dès son retour de partir pour New York sans qu'on lui offre d'aide financière pour son déménagement. De ce fait, elle a été obligée d'accepter la rupture de son contrat.

La plainte dit enfin que deux autres femmes ont vécu des expériences similaires à leur retour de congé maternité alors que les hommes bénéficient parallèlement de promotions. L'embauche de ces derniers se ferait également à des rythmes bien plus élevés que pour les femmes.