Samsung Galaxy Note 7 : la batterie était bien coupable

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Prévu pour concurrencer l'iPhone 7, le Galaxy Note 7 a finalement dû être retiré du marché.
Le fabricant sud-coréen de smartphones a dévoilé les résultats de ses enquêtes internes après les explosions de plusieurs téléphones.

Les très forts soupçons sont désormais confirmés. Samsung a officiellement reconnu lundi que les dysfonctionnements de batteries étaient responsables des graves problèmes rencontrés par le Galaxy Note 7. Après le lancement de ce nouveau smartphone, plusieurs exemplaires avaient en effet pris feu ou explosé.

Dans un premier temps, le fabricant avait procédé au rappel de 2,5 millions d'appareils, avant de décider de l'arrêt total de leur production à la mi-octobre. Cette affaire a donc été un retentissant fiasco pour le groupe sud-coréen, qui ambitionnait de concurrencer l'iPhone 7 avec ce nouveau produit.

Excuses

Outre les dégâts en terme d'image de marque, le manque à gagner du Galaxy Note 7 atteint des milliards d'euros pour Samsung. "Nous présentons nos excuses sincères pour la gêne et la préoccupation occasionnées auprès de nos clients", a déclaré aux journalistes présents à Séoul Koh Dong-Jin, chef de la division mobile de Samsung Electronics.

Le groupe a précisé avoir mobilisé 700 chercheurs et ingénieurs sur son enquête. Ils ont testé plus de 200.000 appareils et plus de 30.000 batteries. "Nous assumons la responsabilité du fait que nous n'ayons pas su identifier et vérifier les problèmes qui se présentaient sur le design et la fabrication des batteries", peut-on lire dans le communiqué.

Mardi, Samsung doit annoncer ses résultats pour le quatrième trimestre. Fin octobre, Samsung Electronics avait annoncé une baisse de 30% de son bénéfice opérationnel au troisième trimestre. Après l'annonce des résultats des investigations, le titre Samsung Electronics progressait vers 01H50 GMT de 0,91% à 1,87 millions de wons.

Un scandale en cache un autre

En plus de cet échec commercial, le puissant conglomérat se retrouve au cœur d'un scandale politique ayant entraîné la destitution de la présidente Park Geun-Hye. Dans cette affaire, l'héritier de Samsung, Lee Jae-Yong, par ailleurs vice-président de Samsung Eletronics, a été entendu il y a une dizaine de jours pendant 22 heures par les enquêteurs qui le soupçonnent de corruption, abus de biens sociaux et parjure.

(Avec AFP)