Le fiasco du Galaxy Note 7 impacte la croissance sud-coréenne

L'économie sud-coréenne a pris des coups au troisième trimestre avec l'opération de rappel planétaire de smartphones du géant Samsung, des grèves chez Hyundai Motor, la faillite d'Hanjin Shipping, ... enregistrant le taux de croissance le plus faible en plus d'un an.

La croissance de la quatrième économie d'Asie s'est montée à 2,7% sur un an entre juillet et septembre, soit l'expansion la plus faible depuis le deuxième trimestre 2015, a annoncé la Banque centrale (BOK) mardi.

"La croissance du secteur manufacturier a ralenti considérablement avec l'arrêt de la production du Galaxy Note 7 de Samsung et les grèves chez Hyundai Motor, qui ont touché la production, la consommation et les exportations globales de l'industrie automobile et des smartphones", a dit Chung Kyu-Il, un des directeurs de la BOK.

"Les pertes relatives au Note 7 (...) pourraient également se faire ressentir sur la croissance du quatrième trimestre", a-t-il ajouté.

La BOK table pour cette année sur une croissance de 2,7%.

Samsung, premier fabricant mondial de smartphones et plus grande entreprise de Corée du Sud en termes de valeur, --il représente 17% du PIB national-- a annoncé début septembre le rappel de 2,5 millions de Note 7 pour cause de batteries explosives.

Lorsque les appareils proposés en remplacement ont eux aussi commencé à prendre feu, Samsung a choisi de sacrifier des milliards de dollars de bénéfices et de tirer complètement un trait sur ce qui devait être son smartphone phare.

Le constructeur Hyundai dans la tourmente

Des dizaines de milliers de salariés de Hyundai, premier constructeur automobile du pays, ont observé des grèves totales ou partielles pendant plusieurs semaines au troisième trimestre pour demander des augmentations de salaire. Le constructeur a chiffré ses pertes à plus de 2,4 milliards d'euros.

La Corée du Sud se débat pour maintenir son économie à flot face au ralentissement économique mondial. La BOK maintient ses taux à des niveaux historiquement bas pour tenter de renforcer la consommation.

En début de mois, la BOK avait révisé à 2,8% les perspectives de croissance pour 2017, contre 2,9% précédemment, à cause de la débâcle des Note 7.

En 2015, le taux de croissance avait atteint son niveau le plus faible depuis 2012, à 2,6%.

(Avec l'AFP)

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