Sanctions contre Uber et Lyft de la justice de New York pour rendre 328 millions de dollars aux chauffeurs et fixer un plancher salarial

Par latribune.fr  |   |  492  mots
Au total, cet accord prévoit le versement par Uber de 290 millions de dollars et par Lyft de 38 millions, qui seront « intégralement » reversés aux chauffeurs lésés. (Crédits : HANNAH MCKAY)
« Pendant des années, Uber et Lyft ont systématiquement arnaqué leurs chauffeurs de plusieurs centaines de millions de dollars en salaires et en avantages tandis qu'ils travaillaient de longues heures dans des conditions difficiles », a déclaré Letitia James, procureure de l'Etat de New York, citée dans ce même communiqué.

Uber et Lyft de retour devant la justice américaine. Les plateformes de transport de particulier et de livraison ont passé des accords avec la justice de l'Etat de New York dans lesquels elles s'engagent à restituer 328 millions de dollars à des chauffeurs et notamment à fixer un « plancher » salarial.

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Le bureau du procureur de cet Etat souligne ce jeudi dans un communiqué qu'il s'agit de la plus importante transaction en matière de vol de rémunération jamais obten. Au total, cet accord prévoit le versement par Uber de 290 millions de dollars et par Lyft de 38 millions, qui seront « intégralement » reversés aux chauffeurs lésés.

« Pendant des années, Uber et Lyft ont systématiquement arnaqué leurs chauffeurs de plusieurs centaines de millions de dollars en salaires et en avantages tandis qu'ils travaillaient de longues heures dans des conditions difficiles », a déclaré Letitia James, procureure de l'Etat de New York, citée dans ce même communiqué.

100.000 chauffeurs potentiellement indemnisés

Les enquêtes de la justice américaine ont établi que les règles de fonctionnement de Lyft et d'Uber « empêchaient (les chauffeurs) de percevoir des avantages précieux disponibles dans le cadre de la législation new-yorkaise du travail ». 100.000 chauffeurs devraient ainsi recevoir une part des sommes récupérées et de profiter des nouveaux avantages obtenus dans le cadre de ces accords « historiques ».

« Aujourd'hui, Uber a conclu un accord marquant, premier en son genre » qui représente « une victoire pour les chauffeurs de l'Etat de New York qui peuvent désormais profiter de la flexibilité si importante pour eux tout en ayant de nouveaux avantages et protections », a voulu positiver Uber dans un message de son directeur juridique Tony West publié sur son site internet.

Progression en Bourse

Au-delà les sanctions pécuniaires, les deux groupes vont devoir créer un « plancher » minimum de rémunération, des congés maladie payés (jusqu'à 56 heures par an), fournir des informations « correctes » en matière de recrutement et de rémunération ainsi que d'autres « améliorations des conditions de travail », a détaillé le communiqué de la justice.

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Le document explique qu'entre 2014 et 2017 Uber a déduit des paiements à ses chauffeurs des taxes qui auraient dû être facturées aux passagers et qu'il trompait les chauffeurs en intégrant ces taxes dans la commission qu'il leur retenait. Le groupe précisait qu'ils pouvaient facturer ces taxes aux passagers, mais sans leur fournir l'option de le faire dans l'application.

De son côté, Lyft a opéré de façon similaire entre 2015 et 2017, prélevant des « frais administratifs » de 11,4%, ce qui correspond aux taxes en question. Vers 14H10, le titre prenait Uber prenait 6,58% à la Bourse de New York et celui de Lyft de 8,12% à la Bourse de New York.