Free Mobile : des syndicats d'opérateurs veulent une enquête de l'Arcep

Par latribune.fr avec AFP  |   |  257  mots
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Les deux syndicats Unsa et CFE-CGC des opérateurs télécoms mobiles ont demandé, ce mercredi, à l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) d'ouvrir une enquête sur le réseau de Free. Selon eux, le cahier des charges ne serait pas respecté.

L'Unsa et la CFE-CGC d'Orange, SFR et Bouygues Telecom estiment que "Free Mobile serait à l'heure actuelle en situation de manquement permanent à ses obligations de couverture de la population métropolitaine". 

Le nouvel opérateur mobile doit assurer une couverture de quelque 25% de la population en voix et en données ; le reste de la couverture est garanti via un contrat d'"itinérance" grâce auquel Free peut se servir du réseau d'Orange. Pour les opérateurs, les engagements du nouvel entrant ne seraient pas tenus. 

Selon les deux syndicats, "tout porte à croire que, depuis le lancement de ses services, Free Mobile a dégradé la couverture de son réseau qui assurait une couverture théorique suffisante, mais n'est en réalité pas dimensionné pour faire face à une utilisation en phase commerciale". "Il semblerait que Free Mobile ait paramétré ou éteint ses équipements dès le lancement commercial de ses offres (donc postérieurement aux mesures effectuées par l' Arcep) pour basculer les appels de ses abonnés sur le réseau de son opérateur hôte Orange de façon à pouvoir faire face à la montée en charge de ses services", considèrent-ils.

De plus, l'Unsa et la CFE-CGC précisent que le droit d'itinérance Free Mobile sur le réseau d'Orange n'est valable que s'il satisfait à la couverture d'au moins 25%.  Les éventuelles violations de la part de Free pourraient avoir "un impact concurrentiel majeur". C'est pourquoi les syndicats demandent à l'Arcep l'ouverture d'une procédure "dans les meilleurs délais".