Free Mobile confirme qu'il a 5 millions d'abonnés dont un quart à zéro euro

Par Delphine Cuny  |   |  477  mots
Xavier Niel. Copyright Reuters
Xavier Niel livre quelques précisions sur son parc d'abonnés mobiles et sur la couverture du réseau, qui atteindrait 50% de la population, dans une interview au « Figaro. » Il assure que « la consolidation n'est pas à l'ordre du jour » pour Free.

Les estimations étaient bonnes. Free Mobile a « terminé l'année avec environ 5 millions d'abonnés », contre 4,4 millions à fin septembre. C'est Xavier Niel, le fondateur et principal actionnaire de la maison-mère, Iliad, qui l'affirme au « Figaro. » Dans cette interview, l'entrepreneur indique également qu'un « petit quart » de sa base d'abonnés mobiles ne paie rien, ayant bénéficié de la ristourne accordée aux clients ADSL à la Freebox ramenant de deux à zéro euro le forfait qui donne droit à 2 heures d'appels et aux SMS illimités. Or « même à 0 euro un abonné est rentable pour Free. C'est une économie plus globale où vous devez intégrez les recettes liées à la box, les dépassements, les appels internationaux, les appels entrants et les ventes de terminaux » fait valoir Xavier Niel.

La couverture atteindrait 50% de la population
Le fondateur de Free ne commente ni ne dément que 90% du trafic de ses abonnés transite par le réseau d'Orange, avec lequel il a conclu un contrat d'itinérance. Mais « la part du trafic acheminée sur notre réseau est en très forte croissance », notamment depuis l'allumage des fréquences 900 Mhz en zones denses, récemment réallouées à Free. Il affirme que « aujourd'hui nous couvrons 50% de la population », contre 37% selon les dernières mesures de l'Arcep, le régulateur des télécoms, publiées en novembre (au 1er juillet). Il ne considère pas être en retard sur son déploiement « nous suivons notre plan de marche et respectons nos obligations. Nous avons un peu moins de 2.200 antennes actives ou prochainement mises en service. » Il s'agit des autorisations d'installer des antennes (dites Comsis, soit 2.277) accordées à Free par l'Agence nationale des fréquences (voir l'observatoire de l'ANFR au 1er janvier 2013), mais non des antennes en service (1.779). Or Iliad s'était fixé comme objectif d'avoir 2.500 antennes actives à fin 2012.

« Très admiratif de Martin Bouygues »
Au sujet des rumeurs de fusions dans le secteur, Xavier Niel fait valoir que « nous avons des années de forte croissance devant nous, la consolidation n'est pas à l'ordre du jour pour nous. » Plus précisément interrogé sur un rapprochement avec Bouygues Telecom, puisque l'Autorité de la concurrence a fait savoir qu'avec SFR ce serait impossible, il relève que « Bouygues Telecom n'est pas à vendre. Il n'y a pas de discussions. Je suis très admiratif de Martin Bouygues, qui est un véritable entrepreneur, qui a su créer avec Bouygues Telecom une entreprise très rentable. » Reprenant l'expression de la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin, Xavier Niel assure qu' « il y a bien sûr la place pour quatre opérateurs profitables et à même de financer leurs investissements. » Mais il considère la mutualisation des réseaux comme « une piste intéressante qui permettra à tout le monde d'améliorer ses résultats. »