Alcatel-Lucent "était très mal géré" (Jean-Marc Ayrault)

Par latribune.fr  |   |  253  mots
Jean-Marc Ayrault compte sur une renégociation des suppressions d'emploi chez Alcal
Le Premier ministre a critiqué les programmes successifs de redressement lancés depuis six ans par l'équipementier télécoms. Il plaide pour une renégociation du dernier plan social qui prévoit 10.000 suppressions de postes nettes dans le monde.

Alcatel-Lucent a ouvert un dossier social. Et le gouvernement compte garder un œil dessus. Ce mercredi, le Premier ministre évoquait le sujet sur Europe 1.

"Ils ont connu 6 plans, c'était toujours le plan de la dernière chance"

"L'objectif c'est de réduire le nombre de suppressions d'emploi", a-t-il affirmé au lendemain de l'annonce par l'équipementier d'un plan social qui devrait concerner 900 postes en France et 10.000 dans le monde. Le chef du gouvernement a rappelé qu'en vertu de la loi votée cette année, l'Etat pourra refuser de l'agréer s'il fait l'objet d'un désaccord des parties prenantes.

Il a en outre fustigé les précédentes stratégies du groupe. Il estime que ce dernier "était très mal jugé".  "Depuis la fusion entre Alcatel et Lucent (...) ils ont connu six plans, c'était toujours le plan de la dernière chance", a-t-il fait remarquer. 

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"Que les salariés ne soient pas les seules variables d'ajustement"

Notant les difficultés du secteur, il a reconnu que la situation imposait une réorientation de la stratégie de l'entreprise. Mais il faut "faire en sorte que les salariés ne soient pas les seules variables d'ajustement parce que ça devient insupportable", a-t-il pointé. 

La veille, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait jugé le plan social "excessif". 

Syndicats mobilisés

De leur côté, les syndicats se sont immédiatement mobilisés. La CFE-CGC a par exemple décrit un "tsunami social".